Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

La mauvaise exécution des marchés plombe l'entretien routier

Bernard Messengue Avom, ministre des Travaux publics, a remonté les bretelles mardi à ses collaborateurs, après un audit accablant sur le secteur.

Le Cameroun a dépensé en 2009, 55 milliards de F pour la réfection de ses routes, franchissant par là même le cap des 50 milliards qu’il s’était fixé pour cette tache. Et les responsables en redemandent. Cependant, sur le terrain la réalité de cette somme ne se fait pas ressentir. La faute aux exécutants des contrats certes, mais aussi et surtout, aux missions de contrôle chargées de faire la police sur le terrain. La qualité des prestations reste à revoir, en raison du laxisme des missions de contrôle, du mauvais suivi des chantiers et du respect des mesures environnementales et de la démarche qualité. Aussi, la qualité du personnel n’est-elle pas toujours à la hauteur des taches à effectuer. Des défaillances qui représentent gros.

231 chantiers sous la supervision de 103 missions de contrôle, appartenant à 27 bureaux d’étude ont été audités entre novembre 2008 et septembre 2010, à la demande du ministère des Travaux publics (Mintp), par l’Inspection générale en charge des questions techniques et la Maier (Coopération Cameroun-Union européenne). Seulement 53% de ces chantiers ont obtenu la mention bien ou passable. Et les routes rurales sont les moins bien loties. C’est donc pour inciter à plus de conscience professionnelle que le ministère des Travaux publics a organisé une concertation hier à Yaoundé. « Il n’est pas normal que vous signiez un contrat et que vous n’en respectiez pas les obligations. C’est un problème d’abord d’honneur, avant d’être un problème d’honnête », s’est fermement insurgé Bernard Messengue Avom, en s’adressant aux directeurs généraux des bureaux d’études. Bureaux d’étude et administration sont en effet partenaires dans l’exécution de l’entretien routier depuis la privatisation de ce secteur en 1995.

Dans l’ensemble, les bureaux d’étude reprochent à l’administration des retards dans les délais de payement. La concertation entre les deux parties doit aboutir à un certain nombre de propositions, pour résorber les problèmes. Mais d’emblée, Bernard Messengue Avom a averti que seules les présences effectives seront payées. « Si les bureaux d’étude étaient présents, on n’aurait pas un certain nombre de prestations mal réalisées», a-t-il déploré. « Désormais, a-t-il conclu, si le chantier est mal conduit parce que la mission de contrôle est fautive, on paiera les travaux sur les crédits de la mission de contrôle. De même, si le contrat de la mission de contrôle arrive à terme et que celui de la mission des travaux tarde, la mission de contrôle sera payée sur les crédits réservés aux travaux ».


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière