C’est la tendance qui se dessinait hier à 19h30, heure locale, alors que les résultats complets provisoires étaient attendus.

Alors que certains quartiers d’Abidjan avaient hier des allures de ville morte, la psychose s’étant emparée d’une partie des habitants de la capitale économique ivoirienne suite à de folles rumeurs, la Commission électorale indépendante (CEI), seule instance habilitée à proclamer les résultats provisoires du scrutin du 31 octobre dernier, continuait à égrener à la RTI, la télévision publique, les résultats partiels. Le porte-parole de la CEI, Bamba Yacouba, livrant de nouveaux résultats dans l’après-midi, a encore rassuré la population que la commission proclamerait dans la soirée d’hier les résultats provisoires complets de cette élection, conformément à la loi qui lui donne un maximum de trois jours pour le faire après le jour du scrutin.

Au siège de la CEI, alors que la nuit était tombée sur Abidjan, la presse nationale et étrangère attendait la proclamation de ces résultats complets provisoires par le président de l’institution, Youssouf Bakayoko. A 19h30, heure locale, il ressortait du dépouillement d’environ deux tiers des suffrages, que le président Laurent Gbagbo reste en tête du premier tour de la présidentielle avec près de 38% des voix, suivi d'Alassane Ouattara (32%). Un second tour continuait donc de se dessiner entre le chef de l'Etat sortant et l'ex-Premier ministre, alors que l'ancien président Henri Konan Bédié était toujours nettement devancé, avec environ 27%. Trois millions de suffrages exprimés étaient concernés par ces résultats partiels, ce qui correspondait aux deux tiers des quelque 4,5 millions de suffrages, dans 13 régions sur 19 et une partie de la diaspora.

Le second tour de ce scrutin censé clore une décennie de crise politico-militaire serait organisé 15 jours après la proclamation des résultats définitifs du premier tour par le Conseil constitutionnel. Le 28 novembre est la date évoquée le plus souvent.