L’ex entraîneur des Lions juniors et de Tiko United, décédé le 25 octobre dernier sera inhumé ce samedi à Bandjoun.
La présence du ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoa à la levée de corps d’Alain Robinson Wabo dit « Capello » hier jeudi à l’hôpital militaire de Douala, si elle était non seulement réconfortante pour la famille du défunt, aura aussi permis d’espérer quant à l’amélioration de la situation de certains entraîneurs de football au Cameroun, n’étant ni fonctionnaires, ni expatriés. C’était le cas de Alain Wabo, vice-champion d’Afrique des moins de 20 ans, ex entraîneur de plusieurs clubs de l’Elite One. Le Minsep a reconnu le mérite d’Alain Wabo : « Il était au service du mouvement sportif national. Alain Wabo jouissait d’un statut spécial dans le corps des entraîneurs, car n’étant ni fonctionnaire, ni expatrié. Certaines turpitudes et des difficultés juridiques ont fait en sorte qu’il ne jouisse pas pleinement de son travail. Dieu merci, entre-temps, l’administration est en train de prendre des mesures pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. De telle sorte que, fonctionnaires ou non, les entraîneurs nationaux puissent avoir un contrat de travail. Je suis donc venu témoigner ici de l’excellent travail, de l’appréciation de son investissement au profit du mouvement sportif national ».
Cela dit, c’est, la mine affligée que plusieurs des confrères entraîneurs, footballeurs, journalistes sportifs, membres de la famille et amis sont venus assister à la levée de corps de cet entraîneur singulier qui aura marqué à sa manière, le football camerounais. Et les témoignages ne manquent pas. « Ce que je retiens, c’est son audace, sa pugnacité et sa détermination. Il avait apporté sa particularité dans la conception du jeu et dans la technique», confie Jean Youdom. Pour Engelbert Mbarga, Alain Wabo avait un caractère bien trempé. « Il avait une profonde foi en lui-même. Au football camerounais, il a apporté son optimisme parfois exagéré. Il était très sûr de lui, et était convaincu de ce qu’il faisait ». La dépouille d’Alain Wabo arrive ce jour à Bandjoun, son village natal, où il sera enterré demain samedi. « Capello » avait 38 ans.
