Yadji Mathieu, en activité à Dir, a été tué dans l’attaque de la nuit du 1er au 2 novembre 2010 sur l’axe Ngaoundéré-Meiganga.
Les coupeurs de route ont encore fait parler d’eux dans le département de la Vina. Dans la nuit du 1er au 2 novembre derniers, deux individus, cogoulés et armés, selon des témoins ayant assisté à l’attaque, ont opéré sur l’axe Ngaoundéré-Meiganga, en chantier. « Cela s’est passé aux environs de 22 heures alors qu’on était à quelques kilomètres de Nyambaka. Ils étaient deux individus cagoulés et armés. Ils nous ont demandé de descendre du véhicule qu’ils ont passé au crible ainsi que tous les passagers à bord. Juste quelques minutes après, un autre véhicule de transport public, Narral Voyages, est arrivé avec ses passagers. Ils ont été soumis au même traitement… » relate Oussoumanou, une des victimes. Les coupeurs ont passé à la fouille le deuxième véhicule et ses passagers. Et c’est lorsque ces derniers étaient appelés à rejoindre la bande de passagers du premier car que l’imparable s’est produit. L’infirmier, Yadji Matthieu, qui paniquait, selon des témoins, aurait attiré l’attention des ravisseurs sur lui. « Je crois que c’est parce qu’il marchait à l’écart des autres qu’il a été tué à bout portant par les coupeurs de route qui lui ont intimé l’ordre de rejoindre le groupe et de ne point se singulariser », relate l’un des chauffeurs ayant requis l’anonymat.
Après avoir accompli leur sale besogne, les deux coupeurs de route ont regagné tranquillement leur repaire. Avec le corps de Yadji Mathieu gisant dans un bain de sang. Selon des sources concordantes, le pauvre infirmier était en activité dans l’arrondissement de Dir, situé à une cinquantaine de kilomètres de Meiganga. Les deux véhicules de transport en commun tombés dans la nasse des coupeurs de route se rendaient à Meiganga. Le corps du pauvre Yadji Matthieu est actuellement à la morgue de l’hôpital de Meiganga. La brigade de gendarmerie de Nyambaka, arrondissement situé à 100 km de Ngaoundéré, département de la Vina, a ouvert une enquête. Les populations croyaient que le phénomène de coupeurs de route avait régressé dans l’Adamaoua !
