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Dossier de la Rédaction

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Un anniversaire si particulier

Les 28 ans du Renouveau, fêtés ce samedi partout au Cameroun, ne seront pas simplement un anniversaire de plus, célébré par les ouailles, dans un rituel bien huilé. Non, quelque chose, dans l’air de cette année 2010 au crépuscule, annonce des temps nouveaux.

Les anniversaires, bien souvent, se suivent et se ressemblent. Commémorer en mode introspection ou en mode grégaire, oser le bilan ou regarder vers le futur, le choix est vite fait, et l’anniversaire expédié. Gageons pourtant que les 28 ans du Renouveau, fêtés ce samedi partout au Cameroun, ne seront pas simplement un anniversaire de plus, célébré par les ouailles, dans un rituel bien huilé. Non, quelque chose, dans l’air de cette année 2010 au crépuscule, annonce des temps nouveaux. Un vent d’optimisme souffle sur le pays comme une brise vivifiante, porté par le contexte de cet après cinquantenaire des indépendances, que le Cameroun, de manière exceptionnelle et remarquée, a commémoré sur le mode de la réflexion. Une conférence de haut niveau, Africa 21, organisée à Yaoundé, et animée par des savants et des intellectuels des cinq continents, sur un thème essentiel : «L’Afrique, une chance pour le monde : réalités et défis».

Au sortir de ces assises, qu’il n’est pas abusif d’assimiler à des états généraux du développement africain, l’on a pu déblayer largement les voies de l’émergence de l’Afrique, dans une vision pragmatique qui tranche avec l’esprit de ce type de réunions.

Cette conférence elle-même se tenait au lendemain de la parution d’un livre-événement, « L’émergence de l’Afrique », paru aux Editions du Cherche Midi, où le Président Paul Biya échangeait ses vues sur l’Afrique avec deux autres fils du continent : Abdoulaye Bio Tchané, Président de la Banque Ouest Africaine de Développement, et Youssou Ndour, méga star de la musique originaire du Sénégal.

Fort de ses 28 années passées à la tête du Cameroun, et de ses 50 années au service de la haute administration, le président de la République y développait sa vision des problèmes de l’Afrique, ses solutions et ses convictions, et surtout, ses espoirs de voir le continent émerger du tunnel et prendre sa place, toute sa place, dans le monde.

Ces faits majeurs, vécus dans un environnement d’intense maturation de l’économie, et d’indéniables avancées de la démocratie et de l’Etat de droit, font des 28 ans de l’accession au pouvoir de Paul Biya, un moment tout particulier. En effet, malgré la déflagration de l’économie mondiale, qui a touché le Cameroun de plein fouet, en faisant vaciller ses promesses de décollage économique, le pays demeure attractif pour de nombreux investisseurs. Les grands projets infrastructurels - barrages hydro-électriques, port en eau profonde - l’exploitation minière, la construction de dizaines de milliers de logements sociaux dans les grandes villes, sont pour certains en phase de réalisation, même si d’autres ont été décalés du fait de la crise financière.

Quant à l’environnement médiatico-politique, il est bouillonnant de vitalité et de débats, sur les institutions, les réformes nécessaires, et la pertinence des réponses du gouvernement à ce besoin d’évolution. Les critiques qui ont accompagné l’opération de lutte contre la corruption, ou encore la mise en place d’ « Elections Cameroun », organe chargé d’organiser les élections suite à la dernière réforme en date, en sont la preuve vivante.

La seule véritable épine au pied du Renouveau, en ce 28e anniversaire, reste le besoin inassouvi de mieux-être des Camerounais, l’emploi, l’accès aux soins de santé, le relèvement du niveau de vie. Mais il n’y a pas de miracle possible pour la satisfaction de cette demande sociale légitime, si les performances économiques du Cameroun ne s’améliorent pas de manière sensible. C’est-à-dire de l’ordre de 7 à 10% du produit intérieur brut. La redistribution des fruits de la croissance n’étant envisageable que si croissance il y a…

Au niveau actuel, 2 à 3% de croissance économique, il serait angélique d’espérer un impact sérieux sur l’emploi, par exemple.

On comprend alors aisément que le Président de la République ait prescrit au gouvernement l’élaboration et la vulgarisation d’un plan de développement à long terme, sur 25 ans, et qu’il fasse de l’autonomie énergétique - condition sine qua non de l’éclosion industrielle - une question d’honneur. Les observateurs les plus attentifs et les plus objectifs de la scène camerounaise savent que la prospérité à venir est à ce seul prix. Et que Paul Biya, ayant défini sa vision du développement du Cameroun et s’étant donné les moyens de la construire, est sur la voie royale.

En dansant, chantant ou discourant ici et là, demain, pour célébrer les 28 ans de la rencontre d’un homme avec son destin, personne n’oubliera, personne n’oublie que cet anniversaire si particulier, à moins d’un an d’une nouvelle élection présidentielle, est aussi une formidable veillée d’armes, lorsque, dans l’antichambre de l’abondance annoncée, l’intensité de l’attente exalte l’espoir…


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