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Dossier de la Rédaction

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Issa Tciroma s'insurge contre le classement du Cameroun par Rsf

Le ministre de la Communication a rencontré la presse hier au sujet du dernier rapport de Reporters sans frontières.

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, estime que le dernier rapport de l’organisation Reporters sans frontières (Rsf) est «injuste » en ce qui concerne le Cameroun. Il a exprimé cette position hier dans ses services à Yaoundé, lors d’une rencontre avec des hommes de médias.

• Un rapport

« qui ne reflète pas la vérité »

Pour Issa Tchiroma Bakary, ça ne fait l’ombre d’aucun doute. Le rapport 2010 de Rsf sur la liberté de la presse, qui a fait passer le Cameroun de la 109e à la 129e place, « ne reflète pas la vérité. » En présence de nombreux journalistes, le Mincom a même dit que ce document lui « inspire de l’horreur. » Le Cameroun, il faut le dire, est classé juste devant l’Irak. Le ministre de la Communication a précisé que la sortie du gouvernement, en réaction à ce classement, s’imposait. « Nous ne pouvons qu’être étonnés, au regard de la liberté notoire dont jouit la presse dans notre pays », a affirmé Issa Tchiroma Bakary, prenant quelques journalistes présents à témoin. Le Mincom assure que de nombreux diplomates, dont des Européens, ont semblé surpris par ce classement du Cameroun.

• Non au « déni d’équité »

Le sujet touche, selon le Mincom, au crédit et à la perception que le monde peut avoir du Cameroun, « en tant qu’Etat de droit ». Réitérant que les pouvoirs publics le trouvent inexact, Issa Tchiroma estime que le rapport de Rsf a ignoré la réalité camerounaise. Et dans ce cas, souligne-t-il, « le déni d’équité est tel que ne rien dire, c’est consentir ». Dans l’échange, quelques professionnels des médias ont convenu que le document de Rsf (et donc le classement du Cameroun) était exagéré. L’un d’eux a même déclaré que le gouvernement laisse trop de liberté aux médias à son goût, ce en quoi il le suspecte quelque peu…

• Affaire Bibi Ngota, suite ?

Sans véritable surprise, le nom de Bibi Ngota, journaliste mort en avril dernier alors qu’il était incarcéré à la prison centrale de Yaoundé, est revenu dans les débats. Est-ce son décès dans ces conditions qui a plombé le classement du Cameroun ? Sur ce point, le Mincom a redit que l’intéressé, dont la disparition a choqué, s’était retrouvé en prison pour faux et usage de faux, et non pour délit de presse. Le fait ne devrait donc pas avoir d’impact sur le niveau de liberté de la presse au Cameroun.

• Liberté sans accès à l’information

Les journalistes présents hier au Mincom, tout en reconnaissant la liberté dont ils peuvent jouir dans l’exercice du métier, estiment que d’autres entraves les gênent cependant. En bonne place, la difficulté d’accéder aux sources d’informations. Ou alors l’aridité desdites sources. Pas facile d’obtenir une déclaration, une précision, etc. de la part d’un officiel dans le cadre d’une enquête, d’un reportage. Pas évident d’obtenir la réaction à chaud d’un ministre. Issa Tchiroma s’est engagé à faciliter désormais les choses, demandant aux journalistes dans ce besoin de venir vers lui. Le sujet de la précarisation du métier ayant également été évoqué, le Mincom a conseillé aux journalistes d’organiser eux-mêmes la profession, promettant toutefois l’appui du gouvernement.


 

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