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Réseau maffieux autour de la taxe d'aéroport à Nsimalen

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Réseau maffieux autour de la taxe d'aéroport à Nsimalen
La traque s'organise
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ous le prétexte de faciliter les formalités du voyage, des fonctionnaires affectés dans cette aérogare collectent les frais aéroportuaires sans les reverser dans les caisses de l’Etat.

19h, un samedi à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Les passagers arrivent au compte-gouttes dans le hall de l’aérogare, chargés de nombreux bagages pour la majorité. Après les dernières causeries avec les membres de leur famille venus les accompagner, c’est tout naturellement qu’ils se dirigent vers la salle d’enregistrement. Dès la porte, des policiers sont visibles. Certains vous saluent gentiment, d’autres vous interpellent, plus gentiment encore. Au vu des bagages que vous trimbalez, ils se proposent de vous aider à remplir les formalités d’enregistrement. L’un d’eux, qui voulait certainement proposer ses services, est surpris de voir un journaliste avec une petite valise. « C’est sûr que vous allez en mission, parce que ce n’est pas souvent qu’on voit des Camerounaises voyager sans bagages », lance le jeune policier. Mais quelques minutes plus tard, le fonctionnaire de police a plus de « chance ».

Une dame, d’un certain âge, arrive avec une demi-dizaine de sacs et valises et, à deux, des policiers en faction l’aident à traîner ses bagages au guichet d’enregistrement. Avant, ils ont pris la peine de récupérer les frais d’aéroport. Le montant est connu de tous, donc, pas moyen d’obtenir plus que les 10 000 F requis. Et tout de suite après, un coupon est remis à la passagère. Les facilitateurs la suivent tout au long des formalités et l’accompagnent jusqu’à la salle d’embarquement, telle une VIP. Ainsi, la dame passe tous les postes de contrôle sans être inquiétée. Même celui de la police des frontières, censé vérifier l’identité des voyageurs, et surtout si ces derniers ne transportent pas d’objets dangereux en avion. D’ailleurs, elle ne se doute de rien puisqu’elle tient, de façon très visible, son coupon. Sauf que ce coupon est faux et lui causerait des problèmes en cas de contrôle.

En effet, les 10 000 F que cette passagère a remis au policier n’ont pas atteint la caisse correspondante. Et selon des sources bien introduites à l’aéroport de Nsimalen, il y a entre 10 et 50 passagers sur chaque vol dont les frais de timbre d’aéroport sont ainsi détournés par les membres d’un réseau. Selon notre source, c’est au total « une dizaine de policiers, chargés du contrôle et de l’embarquement des vols à destination de l’étranger qui accostent les passagers et leur proposent le paiement en espèces de la taxe aéroportuaire». Une somme normalement réglée par le passager au bureau de la régie des recettes, contre l’apposition du timbre sur la carte d’embarquement.

De sources bien introduites, certaines compagnies aériennes en activités au Cameroun sont particulièrement touchées. Il s’agit notamment de Kenya Airways et Royal Air Maroc. Pour la dernière compagnie, les heures tardives d’embarquement seraient propices pour cette magouille, car les responsables ne sont plus très regardants entre minuit et 2h du matin, menacés par le sommeil. Quant à Air France, le nombre de passagers détournés de la régie financière est en baisse depuis quelque temps, du fait du contrôle de plus en plus rigoureux.


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