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Dossier de la Rédaction

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Une médecine de qualité

La Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I a démarré ses activités de l’année académique 2010/2011 avec quelque 350 étudiants en première année du cycle d’études médicales, de pharmacie et de médecine bucco-dentaire. Le nombre de places initialement ouvertes au concours d’entrée en première année de la Fmsb, organisé le 19 octobre dernier, est passé à 250 puis à 350. Le ministre de l’Enseignement supérieur a justifié ce bond remarquable de l’offre publique de formation des cadres de la santé comme s’inscrivant dans le cadre de l’exécution de la politique des Grandes ambitions du chef de l’Etat qui vise a faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. Dans cette perspective, a soutenu Jacques Fame Ndongo, de nombreux défis sont à relever en matière de formation de professionnels hautement qualifiés, notamment celle responsables de la santé des populations, première ressource du pays pour la réalisation de ce noble objectif.

En prenant ainsi à bras-le-corps le problème toujours aussi préoccupant de la formation des praticiens de la santé publique en nombre suffisant et en qualité, l’Etat affiche sa détermination à reprendre en main un secteur sensible où la libéralisation a petit à petit fait le lit du désordre. Face à une demande de plus en plus forte en matière de formation des personnels de la santé, bon nombre d’universités publiques et institutions d’enseignement supérieur privées ont ouvert des structures de formation en médecine. Les promoteurs de ces structures, pour des motivations facilement imaginables, se sont engouffrés dans un créneau vraisemblablement porteur, au vu de l’exode massif d’étudiants camerounais dont les familles ne reculent pas devant le coût de la formation en médecine dans des pays étrangers, ouest-africains notamment. Au bout du compte, le Minesup a déjà recensé 17 écoles de médecine qui fonctionnent au Cameroun, dont huit délivrent un doctorat après sept ans de formation.

L’Ordre national de médecins du Cameroun (Onmc), au cours de son deuxième conseil annuel tenu le 22 octobre dernier, a pris une résolution pour condamner la prolifération des institutions de formation des médecins au Cameroun. L’Onmc estime que la formation des médecins est une prérogative des pouvoirs publics, s’agissant d’un domaine très pointu. Au risque de sacrifier la qualité à la quantité, la formation de bons praticiens impose des exigences minimales, à savoir : des enseignants qualifiés ; des laboratoires dûment équipés pour un bon enseignement ; des stages correctement encadrés pour les étudiants ; des hôpitaux d’application.

Réitérant l’inquiétude de l’Onmc lors de la cérémonie de remise des diplômes à la dernière cuvée des praticiens sortis de la Fmsb, le Dr Guy Sandjon a mis en doute la qualité de la formation proposée par les autres facultés et écoles privées de formation médicale. Inquiétudes vite balayées par le ministre de l’Enseignement supérieur qui a rappelé que devant la nécessité d’augmenter l’offre en formation en médecins, pharmaciens, dentistes, cette formation restera sous le contrôle direct de l’Etat. Au regard de la détermination affichée par l’Etat d’améliorer son offre de formation de cadres médicaux en qualité et en quantité, il reste à chacun des autres partenaires du secteur de la formation de jouer correctement sa propre partition. Il s’agit, pour l’ordre des médecins, de s’assurer que tout praticien formé dans quelque institution que ce soit, passe effectivement par son crible avant d’être autorisé à exercer. C’est aussi à l’Onmc qu’il revient d’extirper l’ivraie pour ne garder que le bon grain chaque fois que la pratique médicale met à mal le fameux serment d’Hippocrate.

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