L’administrateur directeur général de la SNH a procédé hier à Yaoundé au lancement officiel du plan national de lutte contre les déversements accidentels de produits pétroliers.

Comment prévenir les déversements accidentels des hydrocarbures ? Comment en limiter les effets ? Ces questions se sont posées en novembre 2009 dans le cadre d’un atelier régional regroupant des acteurs du secteur des hydrocarbures des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre qui s’est tenu à Yaoundé. Désormais, le Cameroun sait ce qu’il faut faire. Pendant trois jours, des acteurs du secteur des hydrocarbures se penchent sur la question à Yaoundé dans le cadre d’un atelier, dont l’objet est de présenter le plan national de lutte contre les déversements accidentels d’hydrocarbures (PNLDAH) et son manuel d’exécution.

En procédant au lancement officiel de ce plan, l’administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et président du comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP), Adolphe Moudiki a tenu a rappelé l’importance qu’accordent les autorités camerounaises à la protection des écosystèmes du territoire camerounais. En effet, a-t-il souligné, on note depuis quelques années, un accroissement important des activités d’exploitation et de transport des hydrocarbures au Cameroun et dans quelques pays voisins. Et ces activités sont des sources potentielles de pollution des milieux terrestre et marin, pouvant avoir des conséquences graves sur l’environnement, voire sur les communautés. Dans ces conditions, aucune précaution n’est de trop.

Le Plan national de lutte contre les déversements accidentels des hydrocarbures (PNLDAH), en est l’illustration. Il s’agit d’un document de référence qui développe les techniques à utiliser, et l’organisation de l’Etat pour l’intervention en milieu marin et terrestre, en cas de déversement d’hydrocarbures. Le PNLDAH et son manuel d’exécution traitent d’une part des pollutions par les hydrocarbures en milieu terrestre et d’autre part de ces mêmes pollutions en milieu marin et côtier.

Concrètement, les travaux de Yaoundé sont un forum d’information et d’échanges qui permettra une meilleure préparation collective à la gestion des pollutions dues aux hydrocarbures au Cameroun. A ce propos, le patron de la SNH a interpellé les sociétés pétrolières, principales actrices dans l’exploitation et le transport des hydrocarbures, afin qu’elles intègrent de façon significative et constante dans leurs activités, non seulement la culture de la gestion des risques de pollution, mais aussi celle de la prévention de ces risques.

Au demeurant, les sociétés pétrolières ont déjà pris la mesure du défi qui leur est lancé. Pendant les travaux de Yaoundé qui s’achèvent ce vendredi, quelques-unes d’entre elles vont présenter leur plan spécifique de lutte contre les déversements des hydrocarbures. Ces présentations devraient culminer avec une simulation en salle du PNLDAH au cours de laquelle, les participants seront mieux édifiés sur ce qui est prévu en cas de crise. Le plan national de lutte contre les déversements accidentels des hydrocarbures a été élaboré avec l’appui financier de la Banque mondiale, dans le cadre du projet de renforcement des capacités de gestion environnementale dans le secteur pétrolier. Sur le plan pratique, le PNLDAH sera animé par le comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP), qui est en liaison permanente avec les administrations et les opérateurs pétroliers.