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Dossier de la Rédaction

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Bulletin: bye bye Lula

Avant de céder son fauteuil à sa dauphine Dilma Rousseff le 1er janvier 2011, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a pensé à effectuer une autre visite en Afrique, probablement la dernière en tant que chef d’Etat. Le Mozambique, ancienne colonie portugaise comme le Brésil, a eu l’insigne honneur d’accueillir cet ami de l’Afrique dans le cadre d’une visite d’Etat qui fera date. Car pour les Africains, Lula n’est pas un président comme les autres. Au cours de ses deux mandats à la tête du géant sud-américain, il a montré qu’il porte le continent noir dans son cœur. Ceux qui aiment les chiffres retiendront que l’hôte brésilien s’est rendu dans plus de vingt des 53 pays africains. En huit ans, il n'a cessé de rappeler que le Brésil -l'un des derniers pays du monde à abolir l'esclavage en 1888- est le deuxième pays noir du monde derrière le Nigeria avec 76 millions d'Afro-brésiliens sur 190 millions d'habitants. Ce rapprochement avec l'Afrique entre dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud qu'il prône.

Lula explique son attachement à l’Afrique par des liens historiques indéfectibles. Le président sortant a confié à l’AFP que "la formation du peuple brésilien doit beaucoup au continent africain, en d'autres mots, les Brésiliens sont ce qu'ils sont: heureux, beaux, amoureux de la samba, du carnaval, du football, et capables de bouger leurs hanches, grâce à notre mélange avec des Africains, des Indiens". Il a fait cette déclaration avant-hier en lançant à Maputo une "université ouverte" qui permettra à des enseignants brésiliens de former des étudiants au Mozambique par téléconférence.

La stratégie de Lula a porté ses fruits puisque, depuis son arrivée au pouvoir en 2003, les échanges commerciaux du Brésil avec les pays africains ont presque triplé, passant de 6,15 à 17,15 milliards de dollars fin 2009, d’après les statistiques disponibles. Pays émergent, le Brésil a beaucoup à apporter à l’Afrique. Mais pour profiter pleinement de ce partenariat, l’Afrique doit d’abord définir ce qu’elle veut. En commençant par se débarrasser comme le Brésil de sa mentalité de colonisé, qui fait que dans ses rapports avec l’autre, l’Africain a tendance à se présenter en position d’infériorité ou en victime résignée, incapable de prendre son destin en main, comme s’il avait perdu sa boussole. Pour construire une économie émergente à l’instar de celle du Brésil, les Africains ont encore du chemin à parcourir. La mise en place d’une infrastructure de communications et de télécommunications de qualité, la disponibilité de l’énergie électrique, la bonne gouvernance politique et économique, la lutte contre la corruption, l’amélioration du climat des affaires pour donner au secteur privé des raisons d’investir, ne sont pas les moindres des chantiers à engager ou à achever. En tout cas, Lula aura apporté sa pierre à l’édifice. Aux Africains de prendre toutes leurs responsabilités. Bye Bye Lula.

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