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Droits de l’homme au Cameroun: Etat des lieux

Index de l'article
Droits de l’homme au Cameroun: Etat des lieux
Des efforts pour défendre les droits des citoyens
Cameroon Continues Strides to Improve Human Rights
«The Rights of Suspects Are Not Fully Respected» [interview]
Un combat permanent
Toutes les pages

C'est par un score écrasant (142 voix sur 191) que le Cameroun avait vu son mandat renouvelé le 13 mai 2009 au sein du Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour une nouvelle période de trois ans. Pour mémoire, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies est l'organe intergouvernemental principal des Nations unies pour toutes les questions relatives aux Droits de l'homme" droits de l'homme.

N’entre pas au Conseil des droits de l'homme qui veut. Il faut avoir fait ses preuves dans la promotion et le respect des droits humains dans son propre pays. On se rappelle pourquoi et comment cet organe est venu remplacer l’ancienne Commission des droits de l'homme qui, de 1946 à 2006, avait été le principal organe des Nations unies concernant les Droits de l'homme. C’était en raison de la présence en son sein de quelques pays ne respectant manifestement pas les Droits de l'Homme.

Pour éviter que cela se reproduise à nouveau, des mécanismes d’évaluation ont été mis en place à intervalles réguliers. C’est notamment le cas de l’Examen périodique universel (EPU) auquel le Cameroun s’est présenté avec succès le 5 février 2009. Cet examen se présente comme une sorte de revue par les autres Etats membres de l’ONU de la manière dont l’Etat sous examen s’acquitte de son obligation internationale de protéger et faire protéger les droits de l’homme dans sa juridiction.

Point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre que si les droits de l’homme n’étaient pas respectés dans notre pays, jamais le Conseil ne l’aurait admis dans son sein. Le dernier rapport du ministère de la Justice sur les droits humains, celui de 2009 justement corrobore cette thèse. C'est un volumineux document bilingue (anglais-français) de 569 pages bien documentées. Il a été présenté au public le 2 novembre dernier par le ministre délégué auprès du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Maurice Kamto.

A la lecture de ce rapport dans lequel le Cameroun lui-même s’évalue sans la moindre complaisance, on se rend compte que notre pays, en 2009, a largement œuvré, non seulement pour la promotion des droits de l’homme, mais aussi pour leur respect sur toute l’étendue du territoire national.

Sanctions sévères

S'agissant principalement de la lutte contre l'impunité, présentée par certaines associations de défense des droits de l’homme mal informées comme l’une des faiblesses de notre pays, le rapport du ministère de la justice montre clairement, chiffres et faits à l’appui, que des sanctions disciplinaires sévères ont été prises en 2009 contre les personnels de la police, de la gendarmerie ainsi que contre les personnels des professions judiciaires, notamment les huissiers et les avocats.

Au total, 27 commissaires de police, 83 officiers de police, 220 inspecteurs de police et 278 gardiens de la paix ont reçu des sanctions variant entre blâme avec inscription au dossier ; le retard à l'avancement pour une durée d'un an ; l'exclusion d'une durée de trois mois. La moindre faute a été sanctionnée : des fautes allant des violences et voies de fait envers un tiers jusqu'à la divulgation du secret professionnel, en passant par la prévarication et le favoritisme. C'est pratiquement le même scénario en ce qui concerne la gendarmerie et les professions judiciaires.

Tous les noms des personnes sanctionnées et leurs peines sont reproduits dans des tableaux très clairs et dans tous les corps de métier. On se rend compte à la lecture de ce rapport que nul n'est au-dessus de la loi : des magistrats de haut rang les notaires, voire les huissiers ont été sanctionnés. Même les conditions de détention dans nos centres pénitentiaires ont connu en 2009 une nette amélioration, avec la poursuite de la mise en œuvre de la deuxième phase du projet d'amélioration des conditions d'amélioration et respect des droits de l'homme (PACDET 2).

Tout cela s'est traduit concrètement par la fourniture du matériel de couchage aux personnels d'encadrement (30 lits et matelas) et aux détenus (366 lits à étage et 732 matelas); du matériel médical pour les prisons centrales et les infirmeries des prisons centrales ; 12 mégaphones pour les mêmes prisons. Mais le problème de la surpopulation carcérale demeure en attendant la réception de certaines prisons dont la construction est déjà amorcée. Même les couches vulnérables telles que les enfants de la rue, les personnes handicapées, les vieillards ont vu leur conditions s'améliorer. A la fin de ce rapport très détaillé, on se rend effectivement compte que notre pays, s'il n'est pas encore le paradis des droits de l'homme dont tout le monde rêve, est très loin d’en être l’enfer.


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