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Dossier de la Rédaction

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Guerre des monnaies

Alors que le monde se relève à peine de la crise financière et économique survenue voici deux ans, les grandes puissances et grands pays émergents se livrent une bataille sans merci dans la course au leadership.


Pour la Chine, pays émergent par excellence, il est question de jouer des coudes pour maintenir une place privilégiée dans les échanges commerciaux internationaux. Tandis que pour les Etats-Unis, l’enjeu est de relancer la machine économique nationale tout en gardant la première place de puissance économique mondiale. Dans ce contexte, tous les coups sont permis. Les médias sont mis à contribution pour accuser tel ou tel pays d’être à l’origine des turbulences économiques et monétaires auxquelles le monde est confronté. Le sommet du G20, qui regroupe les grands pays industrialisés et puissances émergentes majeures comme la Chine, l'Inde et le Brésil, a mis en évidence en Corée du Sud les lignes de force qui structurent le nouvel ordre économique mondial en formation. Les déséquilibres commerciaux, les tensions sur les monnaies, notamment la question des dévaluations compétitives -on parle aussi de "guerre des monnaies"- ont été au coeur des discussions. En effet, les Etats-Unis sont passés à l’offensive, en reprochant à Pékin la sous-évaluation du yuan (monnaie chinoise), estimant qu'elle contribue aux déséquilibres mondiaux en favorisant les exportations chinoises. Les Américains ne sont pas également exempts de tout reproche, après la décision très critiquée de la Banque fédérale de racheter pour 600 milliards de dollars de bons du Trésor afin de soutenir l'économie des Etats-Unis. Car la manoeuvre de la FED est destinée à faire baisser les taux d'intérêts, encourager les prêts et donner un coup de fouet à l'économie américaine. De gros pays exportateurs comme la Chine et l'Allemagne critiquent aussi cette stratégie, estimant que cela affaiblit le dollar et donne un avantage injuste aux produits américains. Bien plus, d'autres Etats tels que la Thaïlande, le Brésil et l'Indonésie craignent que des liquidités ne soient massivement investies sur leurs marchés dans l'espoir de gains plus importants, ce qui renforcera leur monnaie et étranglera leurs exportations, en faisant peser la menace de bulles spéculatives qui pourraient déstabiliser leur système financier. On comprend dès lors pourquoi les pays du G20 se sont neutralisés à Séoul après deux jours de discussions, leurs divergences étant profondes. Certains analystes estiment même que les assises ont accouché d’une souris. Les observateurs relèvent que l'échec des Etats-Unis à rallier le soutien des autres pays pour contraindre la Chine à réévaluer le yuan souligne le déclin de l'influence américaine sur la scène internationale, notamment sur les questions économiques. Toujours est-il qu’il y a eu ce que d’aucuns qualifient d’accord a minima. Les dirigeants du G-20, dont la France a pris la présidence pour un an, ont promis simplement de s'abstenir de toute "dévaluation compétitive". Ils se sont par ailleurs engagés à lutter contre le protectionnisme et à se doter d'outils l'an prochain pour mesurer les "grands déséquilibres persistants" dans les échanges commerciaux internationaux.


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