The Prime Minister Philemon Yang yesterday presented government’s 2011 economic, financial, social and cultural programme.

The government of Cameroon will in 2011 continue to enhance and consolidate infrastructure development following the programme the Prime Minister, Head of Government, Philemon Yang presented at the National Assembly yesterday, November 15. This was during a plenary sitting chaired by the House Speaker, Hon. Cavaye Yeguie Djibril. The 2011 programme will be executed with the draft budget of FCFA 2, 571 billion against FCFA 2,570 billion for the current year 2010.

Government, the Prime Minister said, plans to tar 200 km of main roads, 150 km of rural roads and put in place 120 community telecommunication centres. Concerning infrastructure, in the justice department, government plans to construct a 5,000-capacity Central Prison in Douala, two new prisons of First Instance in Douala and Yaounde, as well as rehabilitate and equip 18 prisons. In the energy sector, Mr Yang announced that the government will build thermal plants in Mbalmayo, Ebolowa, Bamenda and Yaounde to produce over 100 MW at the cost of about FCFA 60 billion. With regard to water supply, government plans to execute the second phase of the Yatto water supply station that will increase water capacity in Douala from 170,000 cubic metres to more than 260, 000 cubic metres per day. The water supply networks will be reinforced in 19 towns at the cost of FCFA 31 billion.

Education, the government believes, remains the foundation of all development. That is why the Prime Minister stated that in 2011, the government will engage 7,426 new teachers in the basic education sector, improve infrastructure of 150 primary schools, rehabilitate 10 Teachers’ Training Colleges, construct 2,200 new classrooms, as well as 40 new nursery schools and 200 attached houses for teachers. “Areas in Bakassi and Lake Chad, which were handed back to Cameroon, will benefit from a special enrolment programme of FCFA 1.3 billion. In the Secondary Education sector, government will in 2011 build five regional delegations and will also allocate FCFA 4 billion to equip classrooms and workshops in colleges. Government also envisages to create new institutions of higher learning such as the Institute of Maritime Studies in Kribi and that of Wood Works in Bertoua. Two bricks fabrication plants will be created; one in Yaounde and the other one in Douala.

Ministers will today start defending the budgetary allocations for their respective ministries. The Minister of Finance will set the ball rolling. The programme made public at the National Assembly indicates that ministers will finish defending the budgetary allocations at the level of the Finance and Budget Committee on November 23, 2010.

Un budget réaliste pour un programme ambitieux

Le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2011 a été présenté hier aux députés.

Pour l’exercice budgétaire 2011, l’Etat camerounais va fonctionner avec pratiquement le même budget que celui de l’année en cours. 2.571 milliards de f.cfa contre 2.570 milliards pour l’exercice 2010 qui s’achève dans 46 jours. Le budget de l’année prochaine connaît une hausse d’un seul milliard, (0,04% en valeur relative). Pour mémoire, le budget 2010 par rapport à celui de 2009, a enregistré une augmentation de 268,6 milliards de f.

On peut donc croire que le gouvernement a tenu compte des suggestions du parlement qui a préconisé à l’ouverture de la présente session un budget réaliste, compte tenu de la persistance de la crise.

C’est donc ce budget réaliste qui va soutenir l’ambitieux programme économique, financier, social et culturel que le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang a présenté hier matin aux députés réunis en séance plénière à l’Assemblée nationale. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement et du corps diplomatique. Ce budget réaliste repose sur quelques paramètres qu’il convient de mentionner : un taux de croissance du produit intérieur brut réel de 3,8 % ;un taux d’inflation de 3% ;un prix du baril du pétrole à 80 dollars américains ; un déficit budgétaire de 403 milliards de f. devant être financé à hauteur de 50 milliards de f. par des tirages sur dépôts, 200 milliards de f. par émission des titres publics et 153 milliards de f. par des emprunts extérieurs destinés au financement direct des projets.

Comme c’est désormais le cas depuis quelques années, la priorité sera accordée au développement des infrastructures. S’agissant des infrastructures de communication, on a appris que le taux d’exécution des 244 contrats de travaux d’entretien des 5.591 kilomètres de routes en terre et de 4.336 kilomètres de routes bitumées va atteindre les 70 % à la fin de cette année. Dans le domaine postal, le processus de revitalisation de la Cameroon Postal Services (CAMPOST) continue de se consolider en partenariat avec la société française des Etudes postales (SOFREPOST).

Dans les télécommunications, le parachèvement de l’installation de 2. 694 kilomètres de fibre optique va permettre à notre pays de disposer d’une infrastructure qui accroît l’offre des services téléphoniques à des prix abordables. Dans le secteur de la justice, les travaux d’infrastructures se sont poursuivis dans certains palais de justice. Dans le cadre de l’amélioration des conditions de la vie carcérale, 34 forages à motricité humaine ont été réalisés, parallèlement à l’acquisition de sept véhicules pour le transport des détenus, dix camions de ravitaillement et 24 moulins à céréales.

Dans le domaine du transport, Camairco, notre compagnie aérienne a déjà une nouvelle équipe dirigeante et son premier vol est attendu au mois de mars 2011. Les efforts pour rendre le port autonome de Douala plus compétitif continuent. Dans le domaine énergétique, la construction du barrage hydroélectrique de Lom Pangar vont bientôt démarrer. Bref, pour le chef du gouvernement, l’économie camerounaise devrait se maintenir sur le sentier de la croissance et ceci, grâce à la dynamique de la demande intérieure et l’accroissement du volume des investissements publics à réaliser dans le cadre de la concrétisation du document de stratégie pour la croissance et l’emploi.

NDZINGA AMOUGOU