Un dossier spécial Cameroun meuble pour une bonne part la livraison de novembre du mensuel panafricain « Notre Afrik ». En fait, c’est même le sujet d’ouverture du magazine, pour emprunter au jargon journalistique. « Paul Biya. 28 ans au pouvoir, et après ? », s’interroge le journal de Thierry Hot. Si la question paraît brève, la réponse s’étale sur quelque 23 pages, allant des rappels historiques, notamment les circonstances de l’accession à la magistrature suprême de l’actuel chef de l’Etat, aux perspectives, parmi lesquelles le futur énergétique tient une bonne place. Relevés aussi, l’action du pays sur la scène diplomatique, le combat permanent pour l’emploi, la lutte contre les maladies et les souffrances, dont Synergies africaines apparaît comme le coryphée.
« Malgré les difficultés que l’on n’occulte pas, le Cameroun peut revendiquer de nombreux progrès réalisés dans plusieurs domaines de la vie économique et sociale. Il reste aujourd’hui un pays qui compte en Afrique centrale et sur le continent », peut-on lire dans le prologue du dossier. Suit une sorte de portrait-trajectoire de Paul Biya, l’homme qui veut « avant tout », « faire de la paix, l’atout majeur de sa politique, tout en s’appuyant sur sa bonne connaissance des hommes et de la société camerounaise ».
Le dossier donne également la parole à des Camerounais de divers bords, qui disent comment ils vivent le Renouveau. « Il y a ceux qui peignent tout en noir et ceux qui, au contraire, dessinent tout en rose. La réalité est sans doute un mélange équilibré de ces deux tendances », analyse le journal, qui évoque par ailleurs le combat de la Conac contre la corruption.
Les Lions Indomptables du football ont aussi retenu l’attention du magazine, qui estime que leur « renouveau » est en question. Les fans de l’équipe nationale de foot A, eux, s’y retrouveront sans doute, surtout avec le rappel du récent match nul douloureux face à la Rdc à Garoua. Pour rester dans le contexte d’équipe, signalons ce « Onze majeur du tacticien Biya ». Galerie de portraits de personnalités choisies par « Notre Afrik », et présentées comme étant plus proches que d’autres du président camerounais. Les lecteurs jugeront.
