Certains parents se sont réveillés mardi dernier sans trop savoir comment se comporter. Fallait-il garder les enfants à la maison ou les apprêter pour l’école ? Heureusement, ceux qui ont opté pour la deuxième solution, ont été les plus nombreux. S’il y en a qui ont eu ces questionnements, c’est parce que quelques jours auparavant, une grève des enseignants du primaire était annoncée pour le mardi 16 novembre. Mais Youssouf Hadidja Alim, ministre de l’Education de base, n’a pas vu d’un bon œil que l’apprentissage des tout petits soit perturbé. Elle a donc réuni une demi dizaine de syndicats d’enseignants pour examiner cette information, diffusée à travers certains médias. Au terme de cette rencontre, tenue le 12 novembre dernier, deux principales conclusions ont été dégagées. D’une part, les syndicats d’enseignants régulièrement constitués ne se sont pas reconnus dans le préavis de grève, d’autre part le Minedub a invité les enseignants à « vaquer sereinement et consciencieusement à leurs occupations quotidiennes et de continuer à faire confiance au gouvernement de la République dont ils bénéficient de toutes les attentions ».
Faut-il le rappeler, le préavis de grève dont il est question a été adressé au Premier ministre en octobre dernier, sous le couvert du Syndicat national unitaire des instituteurs et des professeurs d’écoles normales (SNUIPEN). Une correspondance signée de Jean Mveng et Laurent Essomba, du comité exécutif provisoire. Seulement, quelques jours plus tard, Jean Pierre Ateba, secrétaire général du bureau exécutif national du SNUIPEN a signé un communiqué réfutant le préavis de grève. Un texte dans lequel le SG affirme que les auteurs du préavis sont des dissidents du syndicat légal. Affirmant qu’il ne s’agit que d’une tentative d’agitation. Dans ce communiqué du 10 novembre, le SNUIPEN invitait les autres syndicalistes à ne pas s’aligner derrière ces « aventuriers ». Un mot d’ordre qui a visiblement été suivi, pour le bonheur des parents et des élèves.
