Quand à 8 h 10, Sa majesté El Hadj Bakary Bouba Alioum, le lamido de Maroua arrive au champ de prière de Dougoï, la place grouille déjà de monde. Difficile de se frayer un espace sur un rayon de 100 mètres de l’esplanade de cette grande mosquée. Les autorités administratives de la région de l’Extrême-Nord, à la tête desquelles le gouverneur Joseph Beti Assomo, ont pris place dans une tribune aménagée pour l’occasion. Cheihk Mahmoudou Mal Bakary, Imam de la grande mosquée de Maroua, par ailleurs président du Conseil des Ulémas du Cameroun, est en place. Comme d’habitude, c’est à lui qu’incombe la responsabilité de diriger la prière de ce 17 novembre 2010, jour de la fête de mouton.
L’installation du lamido de Maroua marque le début de la prière. Une prière qui va durer moins de 10 minutes. Un temps que les fidèles musulmans de la ville de Maroua ont mis à profit pour rendre gloire à Dieu, le « Tout Puissant, le Clément, le Miséricordieux ». Mais le plat de résistance a sans nul doute été le sermon délivré par l’Imam de la grande mosquée de la ville de Maroua qui a fustigé la consommation de la drogue. En fait, dans la ville de Maroua, certaines pratiques déviant des bonnes mœurs, à l’instar des vols à mains armées et des viols, sont en train de faire leur lit.
Selon les experts, ces actes sont généralement posés par des personnes qui ont consommé de la drogue et malgré les efforts des forces de maintien de l’ordre au quotidien pour éradiquer les réseaux de produits anabolisants, la consommation des stupéfiants a la peau dure. « L’Islam proscrit et prohibe toute substance susceptible de porter dommage aux facultés mentales de l’homme », a rappelé l’Imam de la grande mosquée de Maroua. Comme il est de tradition, la cérémonie de l’esplanade de la grande mosquée de Maroua s’est achevée par l’immolation d’un gros bélier; acte posé par le Lamido de Maroua.
