Un groupe d'officiers a affirmé hier avoir renversé le régime
d'Andry Rajoelina à Madagascar, dans une déclaration restée cependant
sans effet apparent dans la capitale Antananarivo.
Le gouvernement
malgache a de son côté minimisé cette déclaration, faite le jour-même
de la tenue d'un référendum sur une nouvelle Constitution voulu par le
régime en place. "A partir de maintenant, toutes les institutions
existantes sont suspendues, et c’est un Comité militaire qui va gérer
les affaires du pays", a affirmé au cours d'une conférence de presse le
général Noël Rakotonandrasana, ancien ministre des Forces armées limogé
le 7 avril dernier, déjà sur fond de rumeur de tentative de coup
d'Etat. Accompagné d'une vingtaine de militaires, ce général
actuellement sans affectation s'exprimait depuis un camp militaire
proche de l'aéroport d'Antananarivo, à une quinzaine de km en
périphérie de la ville.
"Nous sommes en réunion" à ce sujet, a dit à l'AFP le Premier
ministre Camille Vital. "Nous essayons de trouver une solution pour
apaiser la situation (...)", a expliqué M. Vital, minimisant l'action
des mutins.
AFP