Le vandalisme dont a été victime la statue de la Nouvelle Liberté au Rond-point Deïdo remet sur la place publique la question de l’entretien et de la sécurisation des monuments et autres ouvrages d’embellissement de la ville. Dimanche dernier en effet, la statue conçue par le plasticien Joseph Francis Sumegne, qui est devenue au fil du temps un des symboles de la ville de Douala, a été détériorée par un exhibitionniste (d’autres parlent d’un fou), qui a tenté d’enlever certains matériaux constituant la statue après y avoir effectué diverses acrobaties tout nu. Cet acte n’est pas isolé. En effet, un certain « combattant » considéré comme un nationaliste, défraye régulièrement la chronique en dégradant le monument Leclerc à Bonanjo, pour des raisons historiques et politiques cette fois-ci. De même, le bassin à jets d’eau situé à la Place Ahmadou Ahidjo (Douche municipale) est souvent souillé par des personnes qui viennent s’y baigner et s’exhiber tout nu, pour des raisons obscures.

Les populations de Douala, la plupart, éprouvent un attachement particulier aux monuments de la ville. C’est du reste spontanément qu’une foule a accouru dimanche dernier pour déloger le vandale de la statue de la Nouvelle Liberté, au risque de la dégrader davantage. Un élan spontané qui en a surpris plus d’un. « Les monuments font partie de l’identité et du décor de la ville », confie un riverain au rond-point Deido. Pour ce qui est de la sécurité proprement dite, on affirme à la CUD que, de manière générale, c’est la police municipale qui s’occupe de ces questions. La Communauté urbaine de Douala (CUD), dans son programme d’embellissement de la ville, a actuellement en chantier des bassins à jets d’eau à Bonabéri et Bonamoussadi. De même, un autre monument devrait bientôt enrichir le paysage culturel de la ville (monument des Cinquantenaires au carrefour Sodiko à Bonabéri). Autant d’ouvrages qui devront être préservés des affres de l’homme inconscient.