Le Tribunal de Première Instance d’Abong-Mbang dans la Région de l’Est Cameroun a égallement condamné Ekokoh Arsène à une peine d’emprisonnement de 9 mois et au paiement d’une amande de 1,8 Millions de Francs CFA pour possession illégale d’un gorille vivant.

Le Tribunal de Première Instance d’Abong-Mbang dans la Région de l’Est Cameroun a condamné un trafiquant d’espèces fauniques protégées. Ekokoh Arsène à une peine d’emprisonnement de 9 mois et au paiement d’une amande de 1,8 Millions de Francs CFA pour possession illégale d’un gorille vivant.

Le trafiquant a été appréhendé le 27 Juin 2010 à Lomié dans la Région de l’Est par l’Antenne Est de la Réserve de Biosphère du Dja – service rattaché au Ministère des Forêts et de la Faune- en collaboration avec les forces de l’ordre, les autorités judiciaires, le Programme des Ecosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale (ECOFAC), et avec l(appui technique de LAGA –The Last Great Ape Organisation – une ONG internationale spécialisée dans l’application de la loi faunique au Cameroun en particulier et dans le Bassin du Congo en général.

Le gouvernement du Cameroun appelle à une intensification des efforts visant à combattre le commerce illégal des espèces protégées de la faune sauvage tout autour de la Réserve de biosphère du Dja. Le Ministre des Forêts et de la Faune, le Pr. Elvis Ngolle Ngolle a à cet effet affirmé que «ceux qui veulent exterminer nos espèces de la faune sauvage ne réussiront pas parce que nous disposons de tous les mécanismes de contrôle en place pour réguler l’exploitation de notre faune sauvage. ».

Les efforts fournis par les structures des Nations Unies à l’instar de la Convention sur le Commerce International des Espèces de la faune et la Flore Sauvage Menacées d’Extinction (CITES) dont le Cameroun est partie, sont quelques unes des initiatives majeures prises au niveau international dans la recherche des solutions aux commerce illégal transfrontalier des espèces fauniques totalement protégées telle que le gorille. Les experts en conservation à l’échelle internationale soutiennent que l’extermination de la faune sauvage n’est pas souvent le fait de la réduction de la pauvreté rurale. Pour Anthony Rose, un célèbre auteur en matière de conservation, «La destruction intervient au profit d’un nombre réduit de personnes ou d’entreprises déjà nanties dans le but de satisfaire les désires de l’élite urbaine.»

Tout comme la ruée vers l’or au 19ième Siècle, la quête des ressources fauniques, telle vécue aujourd’hui en Afrique Centrale fait face au problème d’anarchie. Mais le Cameroun n’entend laisser aucune chance aux trafiquants de mettre à mal son héritage faunique. «Le Cameroun est de plus en plus vue par la communauté internationale comme une terre, non seulement de conservation de la faune mais aussi une terre où la loi et la politique sont bonnes et équilibrées.» affirme le Ministre Ngolle Ngolle.