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Dossier de la Rédaction

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Les pouvoirs publics s’impliquent dans l'insertion des drépanocytaires

Un atelier de renforcement des capacités des jeunes malades aux activités génératrices de revenus organisé jeudi à Yaoundé.

Samuel Bounja, jeune artisan relieur, travaille en famille depuis quelques années. Son activité, il la mène tant bien que mal, car la maladie dont il souffre est imprévisible et le cloue souvent au lit. Samuel est drépanocytaire et ne peut être actif à 100%, comme il le dit lui-même, à cause de ses crises qui surviennent sans crier gare. Du coup, ce n’est pas évident pour lui de prétendre à un emploi dans une entreprise autre que familiale, où il a le soutien de tout le monde. « En termes de rendement, on peut compter sur un drépanocytaire, mais il faut que le patron sache s’adapter aux crises, soit tolérant et sache gérer », souligne Samuel Bounja.

A 30 ans, Brice Abessolo affirme avoir trouvé le moyen de travailler normalement. Pour ce styliste modéliste, le stress au travail est l’une des causes de la survenue d’une crise, mais il gère tout dans la tête. « Quand nous avons une grosse commande, je m’aménage un temps de repos, quelle que soit l’urgence, pour ne pas chuter et faire perdre du temps à l’entreprise », affirme-t-il. Pour Augustine Nga Mbida, commerçante de 40 ans et mère de deux enfants, « la lutte quotidienne contre la drépanocytose est un défi ». Le principal facteur limitant pour son activité, c’est le froid. « Quand je m’expose au froid en allant chercher la marchandise à 4h du matin ou en restant au marché jusqu’à 21h, je fais des crises », déclare-t-elle. Mais Augustine affirme également qu’en évitant ces expositions, elle peut passer trois ans sans être alitée. Mais pour ces trois personnes, le point commun reste la prise en charge, car leurs activités respectives ne leur permettent pas d’accéder facilement au traitement qui coûte cher. Elles dépendent donc encore des aides extérieures.

C’est pour leur donner une possibilité de devenir plus autonomes que l’association Drépano Solidaires a organisé hier à Yaoundé, un atelier de renforcement des capacités des jeunes drépanocytaires aux activités génératrices de revenus. Pour cela, elle s’est entourée du ministère de la Santé publique, du Fonds national de l’Emploi et des structures de financement et d’appui telles le PIFMAS, le PAJER-U, le PIAASI et le PACD. Selon Junior Mekinda, président de Drépano solidaires, cet atelier a tout son sens dans le mesure où, à cause d’une scolarité le plus souvent tronquée, les drépanocytaires ne sont pas compétitifs sur le marché de l’emploi. Les différentes structures qui ont soutenu l’association ont donc présenté les différents appuis et financements qu’elles proposent, ainsi que les modalités à remplir pour pouvoir en bénéficier. En ouvrant les travaux, le Pr. Magloire Biwole Sida, représentant du Minsanté, a encouragé cette jeune association pour les efforts menés en vue d’améliorer la situation des drépanocytaires, environ 6% de la population camerounaise.

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