Leurs tableaux et autres réalisations sont exposés depuis lundi à la coopération allemande du développement.
Des toiles par-ci, des vases, plats, tableaux ou sculptures en céramique par là, le hall de la maison de la coopération allemande sise au quartier bastos à Yaoundé présente une allure exotique depuis lundi dernier. C’est à la faveur d’une exposition qu’accueille l’institution. Il s’agit des œuvres d’Issek le Sherrif, artiste peintre, de Dominique Mbarga et Adrien Ndema, céramistes décorateurs, trois artistes camerounais. Le vernissage de cette exposition a eu lieu lundi dernier, en présence de nombreux visiteurs. Ces derniers, flattés par l’originalité des œuvres des exposants, n’ont pas hésité à s’en procurer séance tenante. Des pièces témoignant de la dextérité, de l’inventivité et du professionnalisme des trois artistes.
Parmi les objets qui ont attisé la curiosité, un pied en céramique dont le jeu sur la couleur fait penser au fer, une dame, le bébé portant son bébé paraissant en bois, un œuf, mais aussi étalé sur les murs, des mosaïques, dessins religieux faits à base de morceaux de céramique, et des toiles présentant diverses formes mais surtout, plein de messages. « Mes œuvres présentent le cheminement de la vie, l’identité. Je peins la société africaine, les systèmes. Il n’y a pas l’influence de l’école dans mes œuvres, je suis autodidacte », révèle le peintre quinquagénaire, du haut de ses 34 ans de professionnalisme. Une philosophie de travail pas très différente de celles de ses deux jeunes confrères sortis du centre d’art appliqué de Mbalmayo. « Je travaille beaucoup mes œuvres au niveau des formes et des lignes. Ma matière première c’est de l’argile. Certaines œuvres me permettent parfois de passer des messages. Lesquels portent généralement sur la paix, la religion, l’étude de soi. Ma particularité c’est aussi les grandes pièces, c'est-à-dire des pièces modelées qui ont une hauteur de plus de 30 cm », confie Adrien Ndema. Et Dominique Mbarga de préciser qu’il s’agit là des œuvres céramique artistique, c'est-à-dire des objets de décoration et non des objets utilitaires. L’exposition s’achève le 4 décembre prochain.
