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Dossier de la Rédaction

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80 habitations détruites à Deido

Elles occupaient illégalement à Douala un site de la Cnps sur lequel l’entreprise envisage un projet social.

Ce vendredi matin, le site de près de 4000 mètres carrés situé en bordure de route à Deido au lieu dit ancien Ises est envahi par des débris de toutes sortes. Toutes les maisons d’habitation, ateliers de couture, salons de coiffure, garages, ventes à emporter et magasins en matériaux provisoires ont été rasés très tôt ce matin. Près de 80 habitations en tout. Hier matin après l’opération, deux gros engins ont enlevé gravats, planches, poteaux, vieilles tôles, et autres détritus jonchant le sol. Au milieu de ce bric-à-brac, les anciens habitants et une dizaine de badauds récupèrent des objets qui peuvent encore servir. Très rarement, un déguerpissement n’a suscité aussi peu d’intérêt de la part des délogés dans la ville de Douala. La démolition s’est effectuée sans aucune résistance ni même de revendication ou de plainte du côté des victimes. Ce d’autant que, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a sommé ces occupants illégaux de libérer les lieux. Selon des anciens occupants rencontrés, tous savaient qu’ils allaient être déguerpis tôt ou tard.

« C’est le terrain de la CNPS, j’ai exploité une petite parcelle pendant 20 ans. J’y avais un garage. Nous savons tous qu’il y n’y a aucune revendication à faire, il n’y aura pas de dédommagent possible », explique abattu, Tomy Zacharie. Seulement, aujourd’hui quinquagénaire, il ne sait pas à quel saint se vouer pour gagner sa vie. Et c’est l’un des plus grands soucis de ces déguerpis : le recasement. Certains y avaient vraiment élu domicile, et d’autres y tenaient un petit commerce. « J’occupais près de 40 mètres carrés. J’étais propriétaire d’un garage et je vivais dans une maison construite en semi-dur depuis 16 ans. Nous savons tous que nous ne serons pas dédommagés », reconnaît également Daniel Pokam, autre déguerpi. En fait, depuis un mois, la majorité des occupants du site ont vidé les lieux. Certains ont préféré démolir eux-mêmes leur maison afin de récupérer certains matériaux.

D’après François Joseph Ongono, chef de centre régional de la CNPS pour le Littoral, ce site est occupé illégalement depuis les années 70. « C’est une propriété de la CNPS qui a engagé il y a un an une procédure de récupération. Plusieurs délais ont été accordés aux habitants. Le dernier en date était fixé au 6 octobre dernier. Nous leur avons dit de partir finalement le 5 novembre », explique Joseph Ongono. Toujours d’après lui, la structure a un projet social qu’elle compte mettre sur pied dans les prochains jours.


 

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