«Je félicite Aes pour le travail accompli. En 10 ans, de nombreux villages et villes ont été électrifiés. Certes, ce n’est pas encore le résultat tant escompté, mais c’est déjà un léger mieux. » Ainsi, s’est exprimé le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, samedi dernier, après un long échange avec les responsables d’Aes Sonel. En visite dans les installations d’Aes, des députés, membres de la Commission de la Production et des Echanges à l’Assemblée nationale, présidée par le Pr Lekene Donfack, et le président de l’AN, Cavaye Yeguie Djibril se sont rendus dans les installations d’Aes à Douala, pour s’imprégner des activités de l’entreprise en charge de l’électricité, dans ce qu’on a appelé le « 2è forum d’information des parlementaires sur les activités d’Aes Sonel. » Hier dimanche, ces élus de la nation ont visité les centrales thermiques de Yassa et hydroélectrique d’Edéa et le chantier de construction de la centrale thermique à gaz de Kribi qui va apporter une capacité supplémentaire comprise entre 150 et 216 méga watts pour un coût de 80 milliards de Fcfa.
Selon le Dg d’Aes Jean David Bilé, près de 10 ans après la concession, soit la période allant de juillet 2001 à 2010, Aes a déjà investi près de 400 milliards de Fcfa. Et compte également investir 182 milliards de Fcfa entre 2011 et 2015 et 162 milliards de Fcfa pour la centrale thermique à gaz de Kribi. Le plan d’investissement prévoit également la réhabilitation des conduites forcées de Songloulou l’extension des réseaux et de nouvelles électrifications. Tous ces projets visent à satisfaire une demande forte qui croît au rythme de 6% par an. En ce qui concerne les branchements, Aes a réalisé 222 472 branchements sur l’objectif de 292 930. La qualité du service connaît une amélioration significative, même si beaucoup reste à faire. D’autre part, l’entreprise a déjà pourvu à 3600 emplois à travers 700 entreprises sous traitants locales, et a versé 237 milliards de Fcfa d’impôts depuis le début de la concession.
Toutefois, de nombreux défis interpellent Aes. Entre autres, la nécessité de protéger les agents engagés dans la lutte contre la fraude. Ce phénomène fait perdre entre 20% et 30% de recettes à l’entreprise, et selon Jean David Bilé, si ces vols sont maîtrisés, le coût de l’électricité sera revu à la baisse. L’autre défi concerne le changement des mentalités et de comportement des hommes. Pour ce qui est des entreprises sous traitantes, elles doivent disposer de compétences techniques avérées, avoir une certaine capacité financière et mettre en application des normes de sécurité. Les élus de la nation ont évoqué les nombreux problèmes que connaissent les populations dans certaines localités rurales, avec des coupures d’électricité pendant toute une semaine. A ces préoccupations, Aes répond que tout est fait pour que ce type de phénomène ne se reproduise plus.
