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Dossier de la Rédaction

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Madagascar: crises à répétition

Le processus de sortie de crise lancé sur la Grande île par le président de la Haute autorité de transition, Andry Rajoelina, et dont le référendum constitutionnel de mercredi dernier est la première étape, permettra-t-il à terme de ramener la paix ? On peut en douter. Pour plusieurs raisons.

D’abord, parce que ce processus politique est loin d’être fédérateur. Car il n’emporte pas l’adhésion des principales forces que compte Madagascar. Certes, la feuille de route du régime en place fait suite à un accord politique signé en août 2010 entre le pouvoir et une centaine de partis politiques. Mais force est de constater que l’opposition, représentée par les « trois mouvances » rivales des anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, refusent ce processus et a appelé au boycottage de la récente consultation référendaire, demandant le respect des accords inter-malgaches signés l'an passé à Maputo (Mozambique) et Addis Abeba (Ethiopie) sous médiation internationale. Bien plus, la communauté internationale n'a pas non plus donné son assentiment au plan d’Andry Rajoelina, jugeant l'initiative « pas assez consensuelle ».

Ensuite, même dans le camp de l’homme fort d’Antananarivo, ce n’est pas la grande unité. Surtout au niveau de l’armée, colonne vertébrale du régime, qui avait transféré le pouvoir à Andry Rajoelina après l’éviction de Marc Ravalomanana. Pour preuve, la mutinerie d’une vingtaine de militaires qui affirmaient avoir « suspendu toutes les institutions » du pays. La tentative de coup de force restée sans aucun effet a avorté avec la reddition des mutins suite à l’assaut donné avant-hier par l’armée, mais il est révélateur du feu qui couve sous la cendre. Le fait que le leader des officiers entrés en rébellion soit le général Noël Rakotonandrasana, ex-ministre des Forces armées, qui avait joué un rôle clé dans l’accession au pouvoir d’Andry Rajoelina en prenant la tête de la mutinerie en mars 2009, est le signe d’un malaise au sein de la grande muette. Ces crises à répétition sont un indicateur de la profondeur du mal qui ronge Madagascar et que seul un dialogue véritablement inclusif peut soigner.

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