Dans les rangs de l’assistance, quelques uns de ces agents de l’Etat et cadres d’administration ayant bénéficié des formations de l’Institut supérieur de Management public (ISMP). Ils sont aujourd’hui managers d’entreprises, conseillers, directeurs de l’administration centrale, responsables de structures et programmes, et symbolisent bien le bilan positif de cette institution fondée il y a 25 ans. Hier au palais des Congrès de Yaoundé, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) a tenu à saluer ce rôle actif jamais démenti que l’ISMP joue dans l’amélioration du management des administrations camerounaises. Emmanuel Bonde présidait, au nom du Premier ministre, chef du gouvernement, la cérémonie de lancement des activités marquant les 25 ans de l’ISMP, qui se dérouleront jusqu’au 26 novembre prochain. Aux côtés du Minfopra, le Pca de l’ISMP et conseiller spécial du chef de l’Etat le Pr. Luc Sindjoun, un représentant du Haut-commissaire du Canada au Cameroun, le directeur des affaires internationales de l’Ecole nationale d’administration publique (Enap) de Québec, et le senior staff de l’ISMP.
Entre les intermèdes musicaux du groupe gospel Tribute sister et la visite des premiers stands plantés dans le hall de la salle de cérémonie, cette journée inaugurale était surtout un moment d’évocation. Qu’il s’agisse des différents orateurs dans leurs discours ou des témoignages relayés par un film vidéo projeté en salle, le parcours de l’Institut durant un quart de siècle a été retracé. Depuis sa création en 1985 par la volonté du chef de l’Etat Paul Biya de renforcer les capacités manageriales des agents de l’Etat, le partenariat avec l’Enap Québec qui lui a permis de décoller. Et puis cette période difficile dans les années 90 où, le départ des partenaires canadiens a contribué à la diminution des ressources financières. Léon Bertrand Ngouo, ancien directeur adjoint et directeur par intérim entre 1995 et 2000, se rappelle qu’à leur arrivée, la caisse affichait un bilan comptable de 6.000 F. Et puis il y a eu le second souffle. Avec l’appui de l’Etat, les partenariats retrouvés et étendus, le champ d’action et des prestations élargi, qui ont permis à l’ISMP de revenir au peloton de tête des structures de formation et appui conseils de référence pour les administrations dans la sous-région. Aujourd’hui, c’est près de 18.000 personnels venant d’horizons divers qui ont bénéficié de ce savoir-faire de l’ISMP.
S’appuyant sur ces acquis remarquables mais améliorables, le ministre Emmanuel Bonde a appelé l’Institut à se mobiliser pour être à la hauteur des nouvelles attentes de l’administration camerounaise. On parle de décentralisation et de gestion axée sur les résultats. L’ISMP devra accompagner ces importantes réformes.
