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Dossier de la Rédaction

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Redorer le blason

Changement de comportements. Tels sont les mots-clés du délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguelé, à l’adresse des policiers tous grades confondus, après sa récente nomination en fin août 2010. Depuis lors, il sillonne le Cameroun. Il prend le pouls des policiers. Il les écoute. Il observe de visu les conditions de travail et d’autres réalités certes ondoyantes et diverses au fil du temps, mais qu’il a connues tout au long de son parcours jusqu’au sommet dans le corps de la police depuis 1955 et à travers les responsabilités assumées notamment comme délégué général à la Sûreté nationale entre 1983 et 1984. Devant les responsables centraux et régionaux de la délégation générale à la Sûreté nationale réunis il y a deux jours à Yaoundé, Martin Mbarga Nguelé a une fois de plus exprimé avec fermeté la même volonté : « il faut que ça change et ça doit changer. C’est une question d’honneur ». Ce faisant, il traduit avec l’autorité du chef, le souhait, souvent béat hélas, de nombreux citoyens victimes de malversations des policiers qui ternissent l’image du corps.

A l’occasion de chacune des étapes de ses tournées régionales, le délégué général à la Sûreté nationale n’a cessé de dénoncer les dérives policières. Quelques faits divers plus ou moins récents rapportés par la presse nationale ont mis à nu les mauvais comportements de policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Le souvenir de certains forfaits demeure encore vivace, à l’instar du trafic des sommes payées par des voyageurs et destinées à la taxe d’aéroport à Yaoundé-Nsimalen ou des brutalités subies par des personnes interpellées et gardées à vue dans des cellules d’un commissariat. Dans les cas évoqués, des enquêtes administratives ont été diligentées et des sanctions prises à l’encontre des fautifs. Il y a quelques semaines, s’exprimant devant les responsables de la police à Douala, Martin Mbarga Nguelé a instruit que soit mis fin aux arrestations et gardes à vue abusives et sans délai, à l’arnaque ainsi qu’au trafic d’armes à feu.

Le contexte et les textes ont changé. Plus que par le passé est affirmée la volonté politique du respect de la dignité humaine, du respect des droits de l’homme tant sur la scène nationale qu’internationale. Les dérives à cet égard sont de plus en plus dénoncées voire sanctionnées par les autorités publiques elles-mêmes à l’instar du DGSN, par des institutions nationales des droits de l’homme, par les ONG et parfois par les victimes. Le nouveau code de procédure civile fixe clairement les droits et les devoirs des justiciables, tout en balisant le comportement des forces de l’ordre concernées en rapport avec le parquet. Les séminaires organisés par la CONAC (Commission nationale de lutte contre la corruption) ont particulièrement interpellé les policiers, à l’instar d’autres corps de la nation, dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’assainissement des comportements.

Les conducteurs de taxi ou de bendskin gardent généralement de la police l’image désastreuse d’un corps véreux. De même, les malversations policières sont totalement incompatibles avec la volonté de développement du tourisme, le premier contact de tout étranger avec le Cameroun s’effectuant à travers le policier.

Le délégué général à la Sûreté nationale rappelle avec raison que la première mission de la police est de rassurer la population à travers ses prestations pour la sécurité des personnes et des biens. Un fonctionnaire de la sécurité nationale, dit-il, est d’abord un éducateur, un protecteur. Ce n’est qu’après qu’il doit penser à la répression, en dernier recours. Au demeurant, depuis son arrivée à la tête du corps, il manie lui-même le bâton et la carotte.

« Au service de tous et de chacun ». Telle est la devise de la police camerounaise. Chaque policier, dit encore le DGSN, doit se mettre au service de son pays afin que l’uniforme du policier inspire confiance aux citoyens. Dans une institution où, comme dans d’autres, il y a du bon et du moins bon, il est d’autant plus question de redorer le blason de la police qu’elle est un corps d’élite. Entre les mauvaises habitudes depuis longtemps ancrées et la ferme volonté réaffirmée de changement de comportements, il y a un gap que s’emploie à combler le chef de corps à travers des rappels, des séminaires de formation… mais aussi des sanctions. Avec l’espoir qu’il sera compris et suivi.

 

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