Le synode des jeunes et les 120 ans de l’Eglise catholique au Cameroun au centre des entretiens hier entre le chef de l’Etat et l’archevêque métropolitain de Yaoundé.

Trois grands sujets étaient au centre de l’audience que le président Paul Biya a accordée hier soir à l'archevêque métropolitain de Yaoundé, Mgr Victor Tonye Bakot : le synode diocésain des jeunes ; les 120 ans de la fondation de l’église catholique au Cameroun ; la célébration des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification par l’archidiocèse de Yaoundé sur le plan pastoral et liturgique. 75 minutes ont été nécessaires pour épuiser ces sujets. Arrivé au palais de l’unité à 13h40, le prélat n’en est ressorti que peu avant 15h. A la presse qui l’attendait sur le perron du palais présidentiel, l’archevêque a donné tous les détails de son important entretien avec le président de la République.
S’agissant notamment du synode diocésain des jeunes, on a appris que celui-ci sera inauguré le 30 novembre prochain. Il va s’étaler sur toute une année. Son thème : « Quelle jeunesse pour le Cameroun et pour l’église d’aujourd’hui et de demain ?». En ce qui concerne les 120 ans de la fondation de l’église catholique au Cameroun, l’événement sera célébré du 8 au 11 décembre 2010 à Marienberg, « lieu du pèlerinage national de l’église catholique au Cameroun » a tenu à préciser l’archevêque de Yaoundé. On se rappelle que c’est le 8 décembre 1890, que naquit à Marienberg (Sanaga maritime) la première mission catholique du Cameroun. Elle fut consacrée à Marie Reine des Apôtres par les pères pallotins. Il ya de cela 120 ans.

Avec un semestre de retard sur l’Etat, l’archidiocèse de Yaoundé se propose de célébrer à son tour les cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification sur le plan purement pastoral et liturgique : « nous avons estimé qu’en tant que chrétiens, nous devons nous réapproprier cet événement pour rendre grâce à Dieu pour tout ce qu’il a permis de faire dans ce pays » a expliqué Mgr Tonye Bakot avant de renchérir : « ce temps de prière et de méditation nous permettra de réfléchir sur l’engagement des églises à servir ce pays avec dévouement et avec beaucoup de sérieux et de confiance en Dieu »

En réalité, en décidant de célébrer à son tour les cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification, l’archidiocèse de Yaoundé a un message à faire passer : « nous voudrions dire à tous que nous ne pouvons bâtir du solide que sur Dieu. Nous devons donc en tant que croyants, tout faire pour que Dieu soit de la partie. Que Dieu soit au cœur de nos activités et de nos préoccupations ».L’archevêque de Yaoundé avait aussi un message personnel. Celui-là concerne les jeunes : « La jeunesse camerounaise est un grand atout pour nous tous, que nous soyons chrétiens ou pas. Nous devons préparer l’avenir à cette jeunesse. Elle-même devrait bâtir son avenir sur des valeurs comme la rigueur, le dévouement, le travail bien fait, la confiance en Dieu, le service de Dieu, le service des autres. »

En ce qui concerne l’avenir du pays, Mgr Victor Tonye Bakot pense que si les Camerounais s’acceptent, avancent ensemble d’un même pied et regardent dans la même direction, ce pays va continuer à se développer et à œuvrer pour la paix et pour le développement.