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Dossier de la Rédaction

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Eau : Yaoundé encore au régime sec

Cela fait près d’une semaine que les populations de plusieurs quartiers de la capitale sont privées d’eau potable.


Des gouttes de sueur perlent sur le front de Marthe M. La jeune fille vient d’escalader une colline sinueuse, avec un seau de 5 litres, rempli de bouteilles d’eau. Le bras endolori et la respiration haletante, elle se remet à peine de sa longue escalade. La source d’eau retrouvée à une trentaine de minutes de son domicile sert d’oasis à tous les habitants de ce secteur du quartier Mendong à Yaoundé. Devant la pompe protégée par un grillage, des dizaines de riverains sont alignés, munis de seaux, de bidons et de bouteilles. « L’eau est plutôt claire, mais il faut la filtrer avant de la boire », reconnaît Marthe M. D’abord moyen de ravitaillement en eau potable pour les populations, cette source est vite devenue essentielle. Elle leur permet désormais de se livrer à des tâches ménagères, comme la vaisselle ou la lessive.

C’est par petits groupes que les riverains de Mendong lavent et rincent leurs vêtements à la source, avant de les sécher sur le gazon voisin du point d’eau. « Cela fait quatre jours que je n’ai pas d’eau à la maison. Je n’ai pas pu faire ma lessive. Grâce à cette source, j’ai des vêtements propres », explique une jeune femme. S’ils ne se rendent pas à la source, d’autres habitants de Mendong vont dans des coins du quartier, où des chanceux ont échappé à la coupure d’eau. Romuald B. vit dans le bloc « D pair » à la cité SIC Mendong. Sa famille et lui bénéficient de la générosité d’un voisin exempt de la pénurie. « Je ne veux pas exagérer alors je fais un tour tous les deux jours chez lui », déclare le jeune homme, en chargeant six bidons de 25 litres dans le coffre arrière de sa voiture.

Non loin, une dame se plaint d’avoir des cernes aux yeux. La cause : « Il faut que je me réveille chaque nuit vers 1h du matin pour faire des réserves, parce qu’il arrive que l’eau revienne à cette heure-là. Même si une fois, on a eu une inondation parce que je n’ai pas pu me réveiller et j’ai laissé l’eau couler jusqu’au matin. » Des circonstances liées à la pénurie dans ce quartier de la capitale, mais que l’on retrouve également à Obili, Mballa II, Emana, Nkolbisson, Mvan, entre autres, où certains citadins sont à la ville comme au village, car forcés de chercher des points d’eau, parfois éloignés de leur domicile. Deux, trois, cinq jours, une semaine, un mois ou plusieurs. Quoi qu’il en soit, l’eau ne coule plus des robinets chez plusieurs riverains de Yaoundé.

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