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Dossier de la Rédaction

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Contrats de performance : Le tour des opérateurs économiques

Après les inspecteurs dédiés, la Douane envisage de signer ces engagements pour la performance, avec les créateurs de richesses.


La quête de la performance n’a pas de prix. C’est certainement le leitmotiv de la direction des Douanes, qui multiplie les initiatives afin d’engager les acteurs du commerce extérieur à opter pour le chemin de la compétitivité. Afin de fluidifier le passage des marchandises au port autonome de Douala, accroître le volume des recettes et par ricochet lutter contre la fraude, la DGD a mis en place une dynamique partenariale afin de mettre chaque acteur face à ses responsabilités. Elle a pour nom : contrats de performance.

Après les premiers contrats signés avec ses agents qui ont produit des résultats encourageants, la Douane – parce que n’étant pas seule dans la chaîne – s’intéresse cette fois aux entreprises, qui représentent une part très importante dans le commerce extérieur, par leur importation de marchandises diverses. « C’est fort du constat selon lequel le comportement de certains maillons de la chaîne de dédouanement peut à terme inhiber les effets positifs de notre expérimentation que je convie certains importateurs, donneurs d’ordre par excellence, à une discussion qui devrait aboutir au plus tard à la fin décembre à la signature des contrats de performance », a déclaré Minette Libom Li Likeng à la réunion avec les partenaires mardi dernier à Douala.

Concrètement, 20 entreprises ont déjà été sélectionnées, même si on affirme ici que la liste reste ouverte. Et selon les agents des douanes, plusieurs critères parmi lesquels le volume des activités, la surface financière, la citoyenneté présumée, ont permis d’avoir cette première sélection. A ces entreprises des facilités seront accordées, notamment, des crédits d’enlever, pour ceux qui se comportent bien… En retour, l’opérateur ne doit pas atteindre un certain niveau de fraude, ne pas commettre un certain nombre d’infractions, recourir aux commissionnaires agréés en Douanes (CAD) labellisés fixes, etc. « Nos actions visent aussi à améliorer la compétitivité du PAD. Le temps de passage coûte très cher, parce que quand on importe et qu’on doit passer deux semaines pour enlever son conteneur, cela se répercute au niveau de la compétitivité des entreprises par rapport au prix de revient pour la ménagère », admet le Dg des Douanes

Plusieurs entreprises ont spontanément marqué leur adhésion à ces contrats, qui leur permettront de voir plus clair dans le passage de leurs marchandises au PAD. « Les informations seront transmises par Internet au même moment aux opérateurs économiques et à leurs CAD, pour que tout le monde soit au courant », ajoute Libom Li Likeng. Parce que selon elle, certains CAD donnaient de fausses informations aux opérateurs et tournaient avec l’argent. Ce qui, à terme, diluait les efforts de fluidité. Déjà, une réunion est prévue ce jeudi à la division de l’informatique entre la Douane et les opérateurs, accompagnés de leurs CAD, pour plus de précisions dans les rôles de chacun. Une phase d’expérimentation de six mois de ces contrats est prévue.

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