Mais, un problème restait posé car en réalité, le 19 octobre, la période de dépôt des candidatures - qui devait initialement courir du 8 novembre au 10 décembre - avait été avancée et sa clôture fixée au 8 novembre. D’où la levée de boucliers dans les rangs de certains adversaires du président sortant François Bozizé. L’opposant Martin Ziguélé, du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), par ailleurs Premier ministre de 2001 à 2003, arrivé deuxième à la présidentielle de 2005, avait déclaré ne pas se sentir concerné par cette nouvelle date (du 28 octobre au 8 novembre) jugée « illégale ». Il avait alors déposé son dossier le 9 novembre en signe de protestation et « conformément au délai initialement prévu ». C’est alors que le président Bozizé a décidé de calmer le jeu. Pour mettre fin à la polémique qui entoure le dépôt des candidatures, il a réclamé un sursis à la CEI, afin que les dossiers de candidature en retard puissent être déposés. Ce qui est chose faite aujourd’hui car la Cour constitutionnelle centrafricaine a validé définitivement les dossiers de six candidats, dont ceux de Martin Ziguélé et d’Emile Gros Raymond Nakombo, du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), parti fondé par l'ex-président André Kolingba, mort en février.
Le consensus a donc permis d’allonger la liste des candidats, ce qui est une bonne chose pour la démocratie naissante en RCA. Les électeurs auront à choisir entre les six candidats lequel est le plus apte à présider aux destinées du pays, encore secoué ces derniers jours par des attaques rebelles. La RCA peut ainsi sereinement compter sur le concours financier de la communauté internationale à l’élection.