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Dossier de la Rédaction

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Des obsèques émouvantes pour le patriarche Sabal Lecco

Depuis samedi 4 décembre 2010, le corps de l'ancien grand commis de l'Etat repose dans le caveau familial, juste de l’autre côté de sa résidence au quartier Mokolo à Bertoua. C’est à 14h que la terre s’est refermée sur la dépouille de Félix sabal Lecco  décédé le 23 octobre dernier à 91 ans. L’inhumation s’est déroulée, selon le vœu de la famille, dans la stricte intimité, juste après les cérémonies officielles et la messe de requiem à la cathédrale Sainte Famille de Bertoua, messe de requiem célébrée par l’archevêque Bertoua, Mgr Joseph Atanga, par ailleurs président de la conférence épiscopale nationale.

Du quatorzième chapitre de l’évangile de Saint Jean où Jésus affirme qu’il est le chemin, la vérité et la vie, l’officiant va tirer des accents pathétiques pour rassurer la foule des chrétiens éplorés après la disparition de celui que toute la région considérait comme un bon patriarche : « Ne soyez pas bouleversés ;Jésus nous promet qu’il y a une vie après la mort ; ce monde est un chemin vers l’autre monde. Dieu nous interdit de céder à l’angoisse» a martelé le prélat tout au long de son homélie.

On aurait d’ailleurs pu croire que c’est un membre du clergé qui était décédé, tant celui-ci s’est investi dans ces obsèques. Aux côtés de Mgr Joseph Atanga, se trouvaient ses collègues Roger Pirenne, archevêque émérite de Bertoua ; Mgr Jan Ozga l'évêque du diocèse de Doumé-Abong Mbang ; Mgr André Krinsky de l’université catholique de Bertoua ; ils étaient entourés de plusieurs dizaines de prêtres et de religieuses. L’explication ? le défunt était un véritable homme de foi. Il a d’ailleurs tenté, sans succès, d’entrer dans les ordres, avant d’embrasser la carrière administrative. Ce n’est certainement pas un hasard si le chef de l’Etat avait porté son choix sur lui pour représenter le Cameroun en Italie, près du Saint-Siège en 1983. C’est d’ailleurs lui-même qui a confié ses obsèques à l’Eglise catholique.

Connaissait-il le moment de son départ ? Peut-être ; en tout cas, il avait tout planifié jusqu’aux plus petits détails. « La mort ne surprend point le sage ; il est toujours prêt à partir » affirme La Fontaine. Ayant fait sienne cette maxime du fabuliste français, Sabal-Lecco s’était fait construire un véritable mausolée en prévision de son départ pour l’éternité. « Il n’avait pas peur de la mort. Mais, il avait peur de mourir après une longue maladie » confie Amadou Ali, le représentant personnel du chef de l’Etat aux obsèques organisées en l’honneur de l’illustre disparu. Son vœu a été exaucé. Il est parti comme il l’a souhaité. En effet, le patriarche s’est éteint « après quatre jours seulement d’hospitalisation, après avoir consommé un de ses plats préférés », révèle le garde des sceaux.

Amadou Ali qui l’a bien connu l’a qualifié d’homme pondéré, patient et discret. Il se singularisait par cette absence de « frénésie accumulatrice » qu’on observe aujourd’hui chez nombre de nos compatriotes. Pourtant, affirme le représentant de chef de l’Etat, il a occupé de très hautes fonctions. Il a été de tous les combats. Voilà pourquoi le chef de l’Etat a décidé de lui décerner à titre posthume la distinction de Grand cordon de l’ordre national du mérite camerounais, la seule distinction qui manquait à son palmarès.

Pondéré, discret, patient, ce sont à peu près les mêmes mots qui reviennent dans le message de condoléances que le président de la République a adressé à la veuve éplorés Mme Pauline Sabal-Lecco. Dans ce message lu par le préfet du Lom et Djerem, le chef de l’Etat a apprécié l’ « esprit d’ouverture » de cet homme au « commerce agréable ». Tous les témoignages vont relever ces qualités du défunt : Ngoué Gaston, une élite du département regrette que la région de l’Est n’ait pas su profiter, à l’exemple des hautes autorités du pays, de ce grand serviteur de l’Etat, et ceci à cause des ambitions personnelles des uns et des autres. Alors au lieu de verser des larmes de crocodiles, conseille-t-il, « construisons une vraie fraternité ». Le représentant de la belle-famille du disparu, Mbili Ebo’o s’émerveille sur les 65 ans de vie de couple exemplaire qu’a constitué Sabal-Lecco, un Keperé de l’est et son épouse, une fille boulu de la Mvila, bravant ainsi une tradition très conservatrice en matière matrimoniale dans la région. Hamadjoda Adjoudji, au nom du comité central du RDPC a salué la mémoire de l’illustre disparu qui, pour lui, était à la fois un militant de la première heure du RDPC, un acteur majeur de la scène politique camerounaise, un monument historique qui a avoisiné les cent ans, un homme béni de Dieu. Pour le représentant de la famille Keperé un homme qui a laissé une progéniture (comme Sabal) ne meurt pas ; la représentante de la famille, Clotilde Sabal-Lecco affirme que son père avait comme repères trois entités : Dieu, l’aîné et l’autorité. Il aimait le travail, et le travail bien fait.



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