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Côte d’Ivoire : réélu, Gbagbo prête serment - Fracture [commentaire]

Index de l'article
Côte d’Ivoire : réélu, Gbagbo prête serment
Tous (presque) contre Gbagbo
« La légalité de l’investiture de Gbagbo est inattaquable » [interview]]
Fracture [commentaire]
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Fracture [commentaire]

Fin 2002. A la suite d’une tentative de coup d’Etat menée par des rebelles venus du Nord, en septembre de la même année, la Côte d’Ivoire était coupée en deux : le Sud tenu par le président élu deux ans plus tôt ; le Nord contrôlé par les rebelles. Huit ans plus tard, après une interminable pluie d’accords (Marcoussis, Prétoria, Ouagadougou, etc.), après le déploiement d’une lourde mission de l’ONU et d’une force de paix, après tant d’accords – parfois boiteux, après des dizaines voire des centaines  de milliards de francs CFA consommés par l’un ou l’autre des volets de cette crise, revoici la Côte d’Ivoire divisée en deux. Oh ! Petite différence – jusqu’ici – les deux pôles de la version 2010 de la crise ivoirienne se côtoient à Abidjan, capitale économique du pays.

Depuis samedi dernier, la Côte d’Ivoire parle à tous les acteurs de la crise. Car, au-delà des prises de position fermes, des soutiens appuyés, des condamnations sans réserve, la crise actuelle indique que les différents remèdes appliqués ont bien fait baisser la température le temps des élections. Mais que le mal ivoirien est loin d’être guéri.

C’est donc d’un mal profond qu’il s’agit. Profond par qu’il semble bien que cette crise soit liée à la position géostratégique de la Cote d’Ivoire dans la sous-région. Un pays leader dont le contrôle ne laisse personne indifférent. A commencer par l’ancienne puissance coloniale, la France. Déjà forte de sa production économique abondante et variée (cacao, café, banane, ananas, etc.), la côte d’Ivoire exhale depuis quelques années une odeur de pétrole qui attire encore plus de convoitises. Mais cela suffit-il à tout expliquer ?

Le jeu trouble des acteurs intérieurs n’arrange rien. La mort d’Houphouët Boigny, père de la Nation ivoirienne, avait donné lieu à une belle petite bousculade entre deux rivaux (Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara). Cet épisode, pour insignifiant qu’il ait pu apparaître en son temps, portait les germes de la crise actuelle. Du reste, le débat sur l’ « ivoirité » qui allait embraser la scène politique quelques années plus tard fera entrer en jeu un acteur jusque-là à l’écart, l’armée.

Depuis lors, le débat politique intérieur, pour policé qu’il puisse être, est pollué par cette question. Et les Ivoiriens découvrent qu’ils sont du Nord ou du Sud ; qu’ils sont chrétiens ou musulmans ; qu’ils sont de telle ou telle ethnie, majoritaire ou minoritaire ; etc. Un débat périphérique, loin de l’enjeu le plus important, le développement du pays.

Malheureusement, qu’une solution intervienne aujourd’hui ou demain, elle risque fort de ne pas effacer les lignes de fracture, de plus en plus nombreuses, qui parcourent la société politique ivoirienne. La moindre de ces lignes n’est pas cette nouvelle qui se dessine dans les soutiens des deux protagonistes. Entre les soutiens intérieurs du président Laurent Gbagbo et ceux de la communauté internationale acquis à son challenger Alassane Ouattara.  

R. D. LEBOGO NDONGO




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