L’Ecole des sciences infirmières de Yaoundé (ESIY) est rentrée dans la mouvance des cinquantenaires, en célébrant la semaine dernière son 50e anniversaire. Plusieurs articulations prévues pour rendre hommage aux personnels enseignants et aux étudiants de l’école ont marqué cette célébration. Parmi les activités les plus en vue, la remise des médailles d’honneur du travail, en or, en argent et en vermeil samedi dernier, à 22 personnels de l’ESIY. Les récipiendaires ont reçu leurs distinctions des mains du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, au cours d’une cérémonie de clôture à l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC) de Nkolbisson, précédée par une messe du Nonce apostolique Piero Pioppo. La directrice de l’ESIY, Régine Mbessi, est revenue sur la riche histoire de son établissement, de sa création en 1959 par les religieuses de la Société de Jésus-Christ jusqu’à ce jour. « Cette année, 934 étudiants ont fait leur entrée dans notre école, et l’offre de formation est passée de 5 à 14 % depuis deux ans », a déclaré la directrice.
L’école a enregistré de nouvelles filières, et en février 2011, elle mettra sur le marché de l’emploi ses premiers Master en Sciences infirmières, Microbiologie et Santé publique. Si des options supplémentaires ont fait leur apparition, la filière des sages-femmes a fermé ses portes, et selon le Minsanté, la nécessité de rouvrir cette filière s’impose. « Pour 100.000 naissances vivantes, nous perdons environ 700 femmes au moment de l’accouchement. Rouvrir la filière sage-femme rentre dans les objectifs du millénaire, visant à réduire le taux de mortalité à 200 femmes », a expliqué le Minsanté. D’autres activités liées au domaine de la santé ont animé la semaine du cinquantenaire de l’ESIY. Parmi lesquelles la dédicace de l’ouvrage du Dr. Benjamin Alexandre Nkoum : « De l’évaluation scolaire à l’évaluation des pratiques professionnelles en santé ».
