« La gestion durable des forêts ne peut être envisagée sans les peuples de la forêt eux-mêmes », selon Mouhtar Ousmane Mey, secrétaire général du ministère des Affaires sociales (Minas). Il s’exprimait ainsi hier à l’Ecole nationale des Eaux et Forêts (ENEF) de Mbalmayo, à l’occasion de la rentrée scolaire spéciale de quatre élèves pygmées, titulaires du BEPC, admis à suivre la formation des agents techniques des Eaux et Forêts pour une durée de deux ans, à compter de l’année académique 2010/2011. Pour Marie-Rose Ndedi, directrice de l’ENEF, l’admission des élèves pygmées dans son institution est un événement sans précédant, qui fera date. Parce que « les peuples pygmées sont reconnus pour leurs connaissances traditionnelles sans pareil de la forêt. Que leurs fils veulent aujourd’hui apprendre la gestion des forêts est un signal fort dans la protection de ces espaces naturels ». Elle s’engage ainsi à leur fournir un encadrement particulier.
Les nouveaux élèves, Julie Mendo, Cyriaque Bidjia, Jeannine Bitto et Florent Bisso, tous quatre pygmées originaires de Djoum dans le Sud, ont fait l’objet d’une admission spéciale par le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), ceci dans le cadre d’un mémorandum d’entente signé avec le Minas, pour le développement des peuples Pygmées. Ces admissions entrent également dans de la mise en œuvre du plan de développement des peuples pygmées et du programme sectoriel Forêt et Environnement. Au nom de ces pionniers, Julie Mendo, par ailleurs conseiller municipal à la mairie de Djoum, s’engage à servir de modèle exemplaire.
