Le rôle et le fonctionnement du Fonds monétaire international, sa gouvernance et son organisation, ses ressources, ses instruments de financement et ses défis actuels, voilà le schéma directeur par lequel Ekue Kpodar, représentant résident du FMI au Cameroun a déroulé sa présentation qui avait pour thème central : « Rôle, organisation et instruments du FMI ». C’était dans le cadre d’une table ronde organisée par le Centre d’études et de recherches en économie et gestion recherche (Cereg), un démembrement de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université de Yaoundé II. C’est le vice-recteur de cette université, Adolphe Minkoa She qui a ouvert les échanges et a inscrit cette rencontre dans la démarche de professionnalisation de la formation dans la quelle l’institution universitaire s’est engagée. « Il nous a paru important de faire appel aux voix autorisées qui peuvent venir édifier ceux que nous formons pour qu’ils aient une vision théorique et pragmatique des questions économiques », a-t-il déclaré.
Les instruments de financement du FMI sont les prêts concessionnels. Des nouveaux mécanismes de prêts destinés à faciliter les financements en faveur des pays à faible revenu ont été mis en place. L’instrument de soutien à la politique économique (ISPE) est aussi l’un des outils de financement du FMI. L’un des rôles du FMI est la surveillance des économies. Cette organisation publie deux fois par an, un rapport sur la stabilité financière dans le monde. Dans le cadre de la surveillance bilatérale, le FMI effectue une fois tous les deux ans, des consultations dans les pays sous-programmes. Grâce aux trois centres régionaux d’assistances techniques installées à Libreville, Bamako et Dar es Salam, le FMI peut apporter son appui technique aux pays à faible revenu. Les ressources du FMI proviennent des quotes-parts d’accès déposé par chaque membre. La plus grande contribution est celle des Etats-Unis évaluée estimée à 17,5% et la plus petite est celle de la République du Palau, 0,001%. La quote-part du Cameroun est de 0,09%. La quote-part d’un pays se calcule selon son poids dans l’économie mondiale et selon Ekue Kpodar, celui de l’Afrique est encore faible.
Le FMI est une institution mondiale créée en 1945, qui regroupe en son sein 187 pays, parmi lesquels le Cameroun qui a adhéré en juillet 1963. Ekue Kpodar a clos son exposé par un bref commentaire sur l’actualité économique au Cameroun. « Nous encourageons l’emprunt obligataire que l’Etat du Cameroun vient de lancer. Nous pensons qu’il faut diversifier les instruments de financement de nos pays en faisant appel à l’épargne publique », a-t-il déclaré. Il s’est occupé pendant quatre ans (1999-2002) de l’évaluation du programme économique du Cameroun. Les étudiants et les enseignants du Cereg ont donc bénéficié de l’expertise de Ekue Kpodar. Pour ce dernier, cet échange aura plus été une opportunité de clarifier les multiples incompréhensions sur la perception que l’opinion se fait du fonctionnement et de l’organisation du FMI. L’objectif principal étant d’accroître sa légitimité et son efficacité.
