Quoi qu’il en soit, les préparatifs du référendum avancent, en dépit des problèmes logistiques mais les Nations Unies et la commission organisatrice de la consultation ont multiplié les efforts pour respecter le calendrier. George Makuer, chargé de l'information à la commission sur le référendum, a indiqué que la compagnie britannique Tall Security Group avait obtenu un contrat pour imprimer et livrer les bulletins d'ici Noël. Denis Kadima, responsable de l'Onu chargé des préparatifs, a quant à lui fait savoir qu'il faudrait que les bulletins arrivent au Soudan avant le 25 décembre pour être distribués à temps dans les bureaux de vote. Mais il a ajouté qu'il faudrait attendre la fin des inscriptions électorales et leur décompte avant de pouvoir dire à l'imprimeur combien de bulletins il faudra livrer.
Reste que le référendum prévu dans la province d'Abyei au Soudan "n'aura pas lieu le 9 janvier", selon le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley. Il faut préciser à ce sujet que les habitants de la région pétrolifère d'Abyei, une véritable poudrière du fait notamment de la richesse de ses ressources, devaient voter également le 9 janvier pour décider de leur rattachement au Nord ou au Sud du Soudan. Des négociations étaient prévues avant le référendum, notamment pour se mettre d'accord sur le partage des richesses, mais beaucoup de diplomates estimaient que la date du 9 janvier ne pourrait pas être respectée, tant les différends sont profonds. On le voit, la partition annoncée du Soudan sera l’an prochain l’un des sujets majeurs de l’actualité.