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Dossier de la Rédaction

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Vive tension au Soudan

Les Sud-Soudanais devraient choisir le 9 janvier prochain par référendum entre leur indépendance et le maintien de l'unité avec le reste du Soudan. En clair, il est question pour eux de décider s'ils veulent que leur région fasse sécession ou continue de faire partie du Soudan. Ce référendum d'autodétermination du Sud du Soudan est le point-clé de l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile, un conflit à l'origine de deux millions de morts. L’enjeu est de taille, et on comprend pourquoi, à l’approche de l’échéance du 9 janvier, la tension monte sur le terrain. Le principal parti du Sud-Soudan, le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), a accusé les troupes du Nord de nouveaux bombardements sur son territoire lundi et mardi, affirmant que Khartoum cherche à replonger le pays dans la guerre pour saboter le référendum d'autodétermination prévu dans le Sud. L'armée du Nord a démenti toute attaque et les observateurs des Nations Unies n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat. Déjà, en novembre dernier, l'armée du Sud a accusé le Nord d'avoir bombardé son territoire à plusieurs reprises, affirmant que Khartoum veut faire dérailler le scrutin prévu le 9 janvier afin de garder le contrôle des richesses pétrolières du Sud. Sur ces entrefaites, le Nord avait reconnu avoir accidentellement largué des bombes à une reprise en combattant des rebelles darfouris à la frontière avec le Nord, mais il avait rejeté les autres allégations.

Quoi qu’il en soit, les préparatifs du référendum avancent, en dépit des problèmes logistiques mais les Nations Unies et la commission organisatrice de la consultation ont multiplié les efforts pour respecter le calendrier. George Makuer, chargé de l'information à la commission sur le référendum, a indiqué que la compagnie britannique Tall Security Group avait obtenu un contrat pour imprimer et livrer les bulletins d'ici Noël. Denis Kadima, responsable de l'Onu chargé des préparatifs, a quant à lui fait savoir qu'il faudrait que les bulletins arrivent au Soudan avant le 25 décembre pour être distribués à temps dans les bureaux de vote. Mais il a ajouté qu'il faudrait attendre la fin des inscriptions électorales et leur décompte avant de pouvoir dire à l'imprimeur combien de bulletins il faudra livrer.

Reste que le référendum prévu dans la province d'Abyei au Soudan "n'aura pas lieu le 9 janvier", selon le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley. Il faut préciser à ce sujet que les habitants de la région pétrolifère d'Abyei, une véritable poudrière du fait notamment de la richesse de ses ressources, devaient voter également le 9 janvier pour décider de leur rattachement au Nord ou au Sud du Soudan. Des négociations étaient prévues avant le référendum, notamment pour se mettre d'accord sur le partage des richesses, mais beaucoup de diplomates estimaient que la date du 9 janvier ne pourrait pas être respectée, tant les différends sont profonds. On le voit, la partition annoncée du Soudan sera l’an prochain l’un des sujets majeurs de l’actualité.

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