Les aveux de Désiré Yagaï, déjà obtenus sur procès verbal lors de l’enquête judiciaire ayant suivi son interpellation, ont été réitérés vendredi dernier devant la cour du tribunal de grande instance du Mfoundi, lorsqu’il lui a été demandé s’il plaidait coupable ou non. Le jeune homme de 27 ans est accusé de vol aggravé en coaction, pour avoir cambriolé des domiciles à l’aide d’armes blanches, avec des complices toujours en fuite.
C’est en mars dernier que Désiré Yagaï est appréhendé au quartier Mbankolo par un groupe d’auto-défense mis en place en réponse aux problèmes d’insécurité galopante dans ce quartier. Un cambriolage avec effraction vient alors d’être commis par un groupe de malfrats dans les environs, et les cris d’alerte du factionnaire avaient mis les membres du comité sur les trousses des voleurs. Désiré Yagaï est le seul a être rattrapé. Il a encore en se possession une partie du butin – une imprimante, un ordinateur et divers autres objets personnels. Lors de sa déposition, il explique que tous ces effets appartiennent à la journaliste sportive Madeleine Soppi Kotto. Un point qui suscitera l’interrogation de la cour, puisque c’est plutôt le caporal chef Ebouele Kotto Hervé qui était constitué partie civile dans le dossier. « Puisqu’ils ont le même nom, j’imagine que cet Ebouele Kotto est le mari ou un des membres de la famille de Mme Soppi Kotto », va questionner la présidente du tribunal. « En réalité je pense qu’il s’agit de celui qui était en faction dans le domicile au moment du cambriolage. Mais la victime étant une journaliste bien connue et que l’on peut joindre aisément, il serait de bon ton qu’elle soit entendue », répondra le procureur de la République. Du coup, les débats seront reportés au 14 janvier 2011, afin de permettre la citation de la victime.
