Une campagne de sensibilisation lancée à Yaoundé par une association pour trouver une alternative aux peines d’emprisonnement.

De nombreux enfants, auteurs de délits, se retrouvent malgré leur âge dans les prisons camerounaises. Interpellés et enfermés après que la preuve de leur culpabilité est établie, ils passent ainsi des mois, voire des années dans les geôles. C’est pour attirer l’attention des autorités pour ce phénomène et proposer des mesures de prévention de la délinquante juvénilité, que l’Association Grain de sable (AGS), a lancé une opération baptisée, « Carton rouge contre l’enfermement systématique des mineurs » au Cameroun en particulier, et en Afrique en général.

Lancée le 10 novembre dernier, la campagne a donné lieu à de nombreuses activités, qui ont réuni leaders d’associations oeuvrant dans la défense des droits des enfants et les autorités compétentes. A travers des échanges, les parties impliquées ont planché sur différentes questions. Avec en prime, le sujet de la réinsertion sociale de ces mineurs après la prison. D’après la présidente de AGS, Annette Ntignol, « la plupart des enfants sortent de prison comme ils sont entrés et parfois devenus plus redoutables, parce que dans ces lieux, ils ont côtoyé des adultes dangereux ». Pourtant, ajoute-t-elle, il faudrait qu’ils aient des quartiers à part. Ceci sans oublier qu’on devrait les éduquer et leur montrer qu’ils ont toujours leur place dans la société.

L’AGS a vu le jour, il y a 10 ans. Cette association joue un rôle de prestataire de service social en tant qu’acteur de terrain et de réflexion. Sa mission est de donner aux enfants défavorisés, la chance d’aller à l’école et de combattre l’exploitation des mineurs. Pour cela, elle intervient dans divers domaines : le respect des droits des enfants, la lutte contre la pauvreté, entre autres. Son cheval de bataille est la protection de l’enfance et l’implication de la femme dans le développement.