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Dossier de la Rédaction

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Indépendance des pays et peuples coloniaux:Les 50 ans de la Déclaration fêtés à Alger

Une conférence internationale s’est ouverte hier dans la capitale algérienne pour commémorer cet événement historique.

Situé à quelques centaines de mètres de la mer méditerranée, le prestigieux Palais des Nations à Alger abrite depuis hier une conférence internationale organisée à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de l’adoption de la Résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU, portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. En ouvrant les travaux hier, le président de la conférence, l’ex-chef de l’Etat nigérian Olusegun Obasanjo, a déclaré que nous devons rendre hommage aux combattants et aux vétérans des mouvements de libération dans nos pays respectifs. Il a cité entre autres les noms de deux éminentes personnalités présentes dans la salle et dont l’itinéraire impose le respect. Il s’agit des anciens présidents d’Algérie Ahmed Ben Bella et de Zambie Kenneth Kaunda. Plusieurs autres orateurs ont pris la parole pour expliquer la portée de l’adoption, le 14 décembre 1960, de la Déclaration 1514. Parmi eux, le ministre d’Etat Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président algérien, l’ex-président zambien Kenneth Kaunda, Thabo Mbeki, ancien président sud-africain, Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, Tayé-Brook Zerihoun, sous secrétaire général aux Affaires politiques représentant le SG de l’ONU.

Après avoir rappelé que la Résolution 1514 a fait entrer dans la légalité internationale le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, droit déjà inscrit depuis 1941 dans la Charte de l’Atlantique, le représentant du chef de l’Etat algérien a indiqué que le colonialisme a été une entreprise systématique d’oppression et de destruction de nos sociétés, de dénigrement de notre personnalité et de spoliation de nos richesses. Cet asservissement a conduit les peuples colonisés à développer diverses formes de résistance pour le recouvrement de leur liberté et de leur dignité. Ce fut le cas, selon l’orateur, du peuple algérien, « qui a connu l’une des formes les plus féroces d’oppression coloniale, sans jamais cesser de lui résister et sans se résigner au fait colonial ». La Révolution du 1er novembre 1954 a fait de l’Algérie combattante un acteur essentiel dans le mouvement historique de libération des peuples, a-t-il précis. Un vibrant hommage a d’ailleurs été rendu à l’Algérie pour son rôle d’avant-garde dans l’émancipation des autres peuples colonisés en Afrique (Angola, Mozambique, Afrique du Sud sous apartheid, etc).

Quant au représentant du secrétaire général de l’ONU, il ne s’est pas limité à souligner qu’en 1960, il y avait seulement 99 pays membres de l’Assemblée générale de l’ONU, contre 192 aujourd’hui. Il a insisté sur le fait que le processus de décolonisation n’est pas terminé. Loin s’en faut. A l’appui de sa thèse, il a révélé que 16 territoires sont encore sous domination coloniale. Plus explicites, les autres intervenants ont cité les cas de la Palestine et du Sahara occidental. Jean Ping est allé plus loin, en invitant à passer à la deuxième phase de la décolonisation, qui consiste au développement économique et social et aux progrès de la démocratie dans les pays africains naguère colonisés.

Après la séance solennelle d’ouverture hier, les travaux en ateliers ont pris le relais. Le premier atelier est consacré à la contribution de la Résolution 1514 au processus d’émancipation des peuples. Plusieurs sous-thèmes y sont abordés : fondements et portée de la Résolution 1514 ; bilan de sa mise en œuvre, puis pertinence et validité de cette Résolution. Le deuxième atelier planche pour sa part sur le rôle des médias et du cinéma dans l’expression du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ses sous thèmes sont également au nombre de trois : la presse et les médias alternatifs au service de la lutte anticoloniale ; le cinéma entre création artistique et réalité documentaire au service des luttes de libération nationale ; le rôle des médias en tant que vecteur de la restitution et de la préservation de la mémoire des peuples dans leur lutte pour l’émancipation et la liberté.

Avant la clôture cet après-midi en plénière de la conférence internationale d’Alger, les participants auront le choix soit d’assister à la première séance de projection du film « Hors - la-loi », soit de visiter le Musée du Moudjahid.

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