Alain Bernard Mintsa Mgbwa ne purgera pas de peine de prison pour le crime qu’il a commis le 17 novembre dernier. Originaire de Meyomessala et employé dans une société de cimenteries de la place, le jeune homme de 31 ans a profité de l’embouteillage sur le pont du Wouri lundi dernier pour se jeter dans le fleuve et abréger ses jours. Il était alors menotté et assis à l’arrière d’un pick-up qui se rendait à Bonabéri pour reconstituer les faits ayant conduit à l’assassinat du vendeur de voitures Amanche Ndifor, un quadragénaire, originaire du Nord-Ouest et qui résidait à Bonabéri.
Amoureux de belles voitures, Alain Bernard Mintsa fait la connaissance en novembre dernier d’Amanche Ndifor qui vend des véhicules d’occasion. Le jeune homme est séduit par la Toyota en vente de ce dernier. Il propose de l’acheter et se lie d’amitié avec le vendeur. Le 17 novembre, alors qu’ils discutent, autour d’un verre, des modalités d’achat du véhicule, Alain Bernard Mintsa verse un somnifère dans le verre d’Amanche. Une fois le vendeur endormi, le jeune homme le transporte dans le véhicule et prend la direction de Sangmélima. Près du péage d’Edéa, Amanche se réveille, et selon Alain Bernard, s’ensuit alors une vive bagarre entre les deux hommes. Le jeune homme de 31 ans sort un poignard et assène plusieurs coups à Amanche qui rend l’âme.
Le présumé meurtrier jette le corps dans un bosquet et emporte son téléphone et son véhicule à Sangmélima. La fiancée d’Amanche Ndifor, enceinte, et inquiète deux jours après la disparition de son futur mari, saisit le commandant de légion de gendarmerie du Littoral. Le colonel Jules César Essoh confie le dossier à ses éléments qui mènent l’enquête. Après des jours de fouille minutieuse, le suspect est interpellé dimanche dernier à Sangmélima. Il avoue le crime et est transféré à Douala. Lundi, il doit être conduit à Bonabéri puis à Edéa pour la reconstitution des faits. Le préfet de la Sanaga-Maritime ayant signé une note pour l’exhumation du corps d’Amanche, qui avait déjà été inhumé par les populations. Alain Bernard Mintsa qui avait pris une permission d’absence pour organiser les obsèques de son père, pourtant vivant, a préféré se suicider plutôt que d’assumer ses actes.
EVF
