En ouvrant les travaux de Kribi, lundi dernier, Pierre Essomba, secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), a expliqué que ces assises partent d’un constat fort simple : « Les différentes institutions et autres structures qui réalisent des études monographiques sur les communes au Cameroun le font de façon compartimentée et fragmentaire, en utilisant des angles d’approches différents, davantage en rapport avec leurs domaines d’intervention ». La conséquence immédiate de cette pluralité de méthodes est qu’il est difficile de disposer d’une base unique et stable de données. Et aujourd’hui, à un moment où la décentralisation camerounaise, en cours d’approfondissement, appelle un nouveau regard et une synergie plus accrue des acteurs, il devient indispensable d’élaborer un canevas commun des monographies des communes, afin de produire une base de données consensuelles qu’abritera le ministère en charge des collectivités territoriales décentralisées. D’où l’organisation par le Minatd de cet atelier de trois jours, clôturé hier à Kribi. La rencontre regroupe des représentants de différents départements ministériels, des institutions et organismes. Des experts qui se proposent, dans une approche partenariale et concertée, d’apporter des correctifs à la situation disparate sus-évoquée.
Cela dit, une monographie des communes, selon ces experts, est une sorte de fichier qui comporte des éléments physiques sur les communes (population, au relief, à la végétation etc.), des données qui concernent le personnel communal et des données sur les ressources financières et patrimoniales (budget, comptes administratifs, infrastructures, etc.) Et selon le SG du Minatd, « au vu de l’importance du transfert des compétences et des ressources aux communes, qui va s’accentuer en 2011, avec l’entrée en scène de six autres départements ministériels, il n’échappe à personne qu’une monographie sérieuse, solide et consensuelle pourrait utilement être mise à contribution, dans le cadre des études qui précédent et déterminent lesdits transferts ».
Le processus d’élaboration d’un canevas minimum commun des monographies des communes ainsi enclenché comporte plusieurs phases, qui vont de la définition des différents axes d’intervention à l’édition finale d’une monographie viable, en passant par la phase de collectes d’informations. Entre-temps, les experts pourraient procéder, entre autres, à l’élaboration d’un imprimé devant servir à la collecte des données sur les communes et monter un progiciel pour la saisie de ces données.
