« D’autres établissements seront créés bientôt » [interview]

Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur.

Monsieur le ministre, maintenant que l’université de Bamenda est créée, quelles mesures pour sa matérialisation ?

Nous avons pris toutes les dispositions pour que l’université de Bamenda démarre dans les meilleurs délais, le chef de l’Etat ayant signé le décret créant l’université de Bamenda et transformant l’ex-Ecole normale supérieure de Yaoundé, annexe de Bambili (ENSAB) en deux écoles normales. L’une pour l’enseignement général et l’autre pour l’enseignement technique. Nous avons pris toutes les dispositions pour que les deux écoles normales fonctionnent de manière optimale. Tous les pré-requis ont été validés. A savoir, les locaux construits par le Programme d’appui à la composante technologique et professionnelle de l’Enseignement supérieur à hauteur de 31 milliards de F, les programmes, les équipements et les étudiants.

Dispose-t-on d’un site pour la construction des infrastructures inhérentes à une université d’Etat ?

Le campus principal de l’université est à Bambili. Le Vice Chancellor qui sera nommé pourra proposer autre chose au besoin et nous étudierons. Il lui appartiendra de faire preuve d’imagination, de dialoguer avec les populations. L’université de Yaoundé II à Soa a bien des écoles à Ngoa-Ekelle, à Obili et au centre-ville.

Après l’ENS et l’ENSET, quels établissements vont suivre ?

Vous ne perdez rien à attendre ! D’autres établissements seront créés bientôt par le chef de l’Etat et ils seront originaux. L’université de Bamenda s’inscrit dans le cadre de la carte universitaire nationale et elle a ses spécificités. Buea, par exemple, n’a pas d’école normale supérieure. Bamenda va également fonctionner dans le cadre du système LMD. De plus, c’est un système anglo-saxon avec des plus values et des conceptions nouvelles.

En tant qu’annexe de l’ENS de Yaoundé, Bambili accueillait déjà environ 3500 étudiants. Qu’en sera-t-il maintenant ?

Les infrastructures sont là. J’aurais même souhaité que vous alliez à Bambili constater par vous-même. Elles ont été construites dans le cadre du programme évoqué plus haut. Nous ne sommes pas surpris par cette création. Elle est programmée depuis 4 à 5 ans.

A quand le début effectif des cours?

L’université fonctionne déjà, puisque les deux écoles normales qui font partie de cette université, fonctionnent de facto depuis mars 2009 avec deux cycles. D’ailleurs, après la création formelle par le chef de l’Etat, j’ai pris une décision désignant deux responsables : un pour l’ENS, un autre pour l’ENSET, chargé de l’expédition des affaires courantes en attendant la nomination des responsables pour éviter le vide juridique.

D’où vont venir les enseignants, avec la crise que le secteur connaît depuis quelque temps ?

Les enseignants sont déjà là. 175 au total, permanents et vacataires. Les 18 départements créés en mars 2009, 11 pour les enseignements généraux et 7 pour les enseignements techniques ont été reconduits par le chef de l’Etat dans son décret. Et ils fonctionnent tous.

Quelles mesures pour le logement, la santé des étudiants ?

Les 3500 qui sont à Bambili, en ce moment, n’ont aucun problème. Je rentre de Maroua où il y a eu 10 000 étudiants en moins de deux ans et tout se passe normalement. Les prix homologués par l’Etat sont respectés à la lettre et à Bambili également. Quand vous y ferez un tour, vous le constaterez par vous-même.

Propos recueillis par Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM