La buse endommagée en octobre dernier, non loin de l’Hôpital de la Caisse, a récemment été réparée par la Communauté urbaine.
Des murs à deux teintes, marqués par le passage des eaux. Les maisons, commerces et autres structures, portent encore les séquelles de l’inondation du quartier Fouda à Yaoundé. Depuis un mois, les choses sont rentrées dans l’ordre. Les domiciles désertés après l’invasion des eaux ont retrouvé leurs occupants. La famille de Pierre B., habitant du quartier, avait dû déménager, le temps des travaux. « L’eau a tout envahi, et maintenant qu’elle est partie, elle a laissé de la boue partout. On a fait un grand ménage, et malgré cela, il reste de grosses réparations à envisager, comme changer certains meubles et des affaires irrécupérables, et même repeindre les murs », se plaint le sinistré.
Dans un petit atelier de soudure, à deux pas de la rivière, les dégâts considérables, ont été réparés avec peine. Selon un des soudeurs, « les appareils sont grillés, d’autres sont rouillés. On a pu se procurer peu à peu de nouveaux outils, et les clients reviennent également au fur à mesure. » En face de cet atelier, une compagnie de transformation du bois se remet encore plus difficilement. « On a perdu une trentaine de millions dans cette catastrophe, et le bilan est provisoire. Pendant un mois, nous étions obligés de stopper nos activités et à la reprise, plusieurs machines ont été remplacées », déplore le patron de l’entreprise. A présent, sa société demande réparation. « Nous avons adressé une lettre de dédommagement à la Communauté urbaine, mais nous attendons la réponse», avertit le patron. Vers fin octobre, la rivière Ebogo a quitté son lit, ne pouvant plus s’écouler à travers la buse bouchée par les déchets. Les habitations à proximité du fleuve ont été investies des eaux, et s’en sont pris aux autorités, les accusant d’avoir endommagé la buse au cours de travaux effectués quelques jours avant l’inondation.
Pour le moment, avant de s’occuper des questions d’indemnisation, l’action de la Communauté urbaine s’est résumée à réparer la buse. « Une semaine après l’incident, on fait faire des travaux pour réparer la route en urgence par la China International Water and Electricity Corporation (CWE) pendant 20 jours, grâce à un concours financier du ministère du Développement urbain et de l’Habitat », explique-t-on à la Communauté urbaine. Les populations du quartier Fouda se réjouissent d’être à nouveau au sec, et espèrent ne plus revivre une telle catastrophe.
