Le plan stratégique national examiné depuis hier à la faveur d’un atelier organisé par le Minas et l’Unicef à Yaoundé sera validé ce mardi.
Ils sont au total 304 000, les enfants camerounais rendus orphelins du fait de la pandémie du siècle, selon les dernières estimations du Comité national de lutte contre le sida au Cameroun (CNLS). Mais seulement 25% d’entre eux bénéficient d’une prise en charge, dans un contexte où le nombre d’enfants affectés par le Vih augmente sans cesse. En 1995, en effet, l’on ne recensait que 13 000 enfants de moins de 18 ans ayant perdu au moins un parent des suites de cette maladie. Un nombre qui sera porté à 350 000 d’ici à 2020 selon des projections, si rien n’est fait.
Pour éviter un tel scénario, le ministère des Affaires sociales a engagé, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, l’élaboration d’un plan stratégique national destiné aux orphelins et autres enfants vulnérables (OEV) dans le contexte du VIH/Sida au Cameroun depuis quelques mois. C’est ce document élaboré par un consultant recruté, à cet effet, qui réunit depuis hier les acteurs de terrain engagés dans la prise en charge des OEV au niveau de l’administration et de la société civile. Il s’agit pour les participants de valider ledit projet qui couvre la période 2011-2015. Ce document, dont l’une des attentes majeures est qu’au moins 55% des OEV jouissent de leurs droits fondamentaux, prévoit cinq axes majeurs : la prise en charge des OEV et de leurs familles, le renforcement des capacités des acteurs (communes, organisations de la société civile, confessions religieuses, autorités traditionnelles, familles), la promotion de la solidarité envers les OEV, la mobilisation des ressources et partenariats, la coordination, le suivi et l’évaluation.
Ouvrant les travaux de cet atelier hier, Ousmane Mouthar, secrétaire général du Minas, a reconnu l’importance de ce plan stratégique « qui permettra au Cameroun d’être un objectif dans la manière de traiter les problèmes qui concernent les enfants atteints du Vih et de leur parents, sans oublier toute la communauté qui pourra en bénéficier et faire en sorte que ce nombre d’orphelins qui est en train d’augmenter s’arrête tout au moins, ou diminue.»
