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Dossier de la Rédaction

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La filière Textile en quête d’un souffle nouveau

Des niches porteuses ont été identifiées dans le secteur par une étude d’évaluation, tandis que le bureau provisoire de l’Interprofession Coton a été installé hier à Douala par le Minepat.

La filière textile est confrontée depuis plusieurs années à des difficultés, à cause notamment de la chute des cours sur le marché international et le coût toujours plus élevé des intrants. Cependant, l’analyse de l’environnement révèle actuellement qu’il existe des opportunités pour le Cameroun, dans un marché mondial en redynamisation. D’après l’Etude sur l’évaluation du potentiel et l’identification des segments de niches de compétitivité de la filière coton-textile-confection financée par la Banque mondiale, quatre groupes de produits de niches à exploiter ont été identifiés. D’abord, celui sur les pagnes à thèmes, les pagnes mode, les vêtements de groupe et évènementiels, les tissus éponges. Ici, comme atouts le Cameroun possède les seules capacités de production installées en Afrique centrale, présentant ainsi une proximité géographique avec le marché cible. Il faudrait ainsi consolider ces acquis et le positionnement sur le marché intérieur et s’orienter vers les opportunités du marché régional. Ensuite, l’étude préconise une forte promotion de la niche portant sur les textiles artisanaux et les articles de bonneterie. Le Cameroun pourrait s’inspirer dans ce cas de l’Afrique de l’Ouest notamment, où cette filière commence à émerger avec des PME exportant du tissu artisanal de décoration haut de gamme pour l’hôtellerie entre autres. En outre, le 3è groupe de niche concerne la fileterie et les non tissés. Le marché est potentiellement grand, mais il faudra beaucoup d’investissements et l’on note pour l’heure une absence de capacités de production locale. Enfin, la dernière niche porte sur les emballages et les textiles médicaux pour laquelle il faudra se positionner sélectivement. Elle nécessite aussi des investissements considérables et souffre du manque de main d’œuvre spécialisée et de qualité technique.

Pour de nombreux acteurs de la filière, l’Etat doit suffisamment s’impliquer pour relancer la filière, et même montrer le bon exemple par la consommation des produits locaux. Les enjeux sont importants et les défis nombreux à relever. Entre autres, accroître la valorisation locale de la fibre de coton, estimées actuellement à moins de 5% de la production, promouvoir le génie créatif camerounais par le développement des métiers de la mode, et le renforcement des capacités compétitives des opérateurs privés de la filière, leur regroupement professionnel. A ce titre, le bureau provisoire de l’Interprofession Coton-textile-confection du Cameroun (Icotec), créée depuis novembre 2010 a été installé par Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat). L’un des objectifs prioritaires de l’Icotec selon Caroline Sack Kendem la présidente sera de mieux organiser la filière. En termes de création de richesses, la filière Coton-textile-confection contribue pour plus de 12% au PIB industriel (4% du PIB global) et représente le 4è produit d’exportation du Cameroun. En aval, elle emploie une main d’œuvre estimée à plus d’un million et demi d’emplois.

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