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Dossier de la Rédaction

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Le débat sur le statut du Fonds monétaire africain renvoyé en mars

La conférence des ministres africains de l’Economie et des Finances a juste approuvé le protocole de création de l’institution et recommande son adoption par les chefs d’Etat.

C’est un consensus minimal qui est sorti de la réunion extraordinaire des ministres en charge de l’Economie et des Finances des pays membres de l’Union africaine vendredi dernier à Yaoundé. On en attendait des propositions concrètes à soumettre aux chefs d’Etat sur le financement alternatif de l’institution, la recommandation d’adoption de deux textes fondamentaux du Fonds monétaire africain, à savoir, le protocole et le statut. Mais des trois choses, une seule a trouvé un consensus au bout de plusieurs jours de discussion. Le protocole portant création du Fonds monétaire africain a reçu l’unanimité. Cela veut dire que tous les pays représentés ont reconnu la nécessité pour l’Afrique de disposer de cet instrument d’harmonisation des politiques économique et monétaire, un outil d’intégration qui devra baliser le chemin vers le marché commun. Comment parvenir au fonctionnement effectif de cet outil ? Là ont commencé le langage des sourds et sont apparues des divergences qui ont donné lieu à des discussions interminables. La question devait se régler au niveau des statuts. Mais dans la mouture présentée, l’article 7 portant sur le capital crée incompréhension.

De l’avis de certaines sources introduites (les travaux se passaient à huis-clos), des pays ne font pas une nette différence entre le capital social (une limite que l’institution peut atteindre à long terme) évalué à 86 milliards de dollars et le capital libéré (fonds nécessaire pour le démarrage) qu’on veut placer à 10 milliards de dollars. Ce montant est à répartir en parts d’action à l’attention des pays. D’après des informations puisées à bonnes sources, les actions à prendre tiennent compte du PIB, de la population, du niveau de réserves des Etats, etc. Ce qui suscite crainte. Les Etats émergents de l’UA, du coup, se demandent s’ils vont être de gros contributeurs par rapport à d’autres. Des réserves sont donc émises. Ces pays évoquent la nécessité de consulter leurs gouvernements respectifs. "D’autres ramènent sur la table des considérations purement politiques plutôt que techniques" lancent un expert. Par exemple, confie ce dernier, "ils veulent savoir la part de manœuvre des Etats dans le fonctionnement du Fonds". Toute chose qui allonge la discussion. L’Egypte, selon nos sources, est le pays qui a le plus tiré le débat. L’Afrique du Sud aussi.

Le premier fait partie du Fonds monétaire arabe qui fonctionne à merveille. L’autre fait partie des économies émergentes de l’Afrique…Ce qui a amené un expert indépendant à craindre que le principe de solidarité escomptée dans l’opérationnalité du Fonds soit difficile à intégrer. N’ayant pu trouver le consensus, l’adoption du statut a été renvoyée à la prochaine réunion des ministres en mars 2011.

S’agissant des ressources alternatives, il y a eu aussi unanimité sur l’impérieux besoin de trouver des financements stables pour garantir l’autonomie de l’Union Africaine. Mais le débat a achoppé sur les propositions de prélèvements à opérer sur l’assurance, les importations, les billets d’avions, etc. Les Etats ont sollicité et obtenu de se concerter au niveau national avant de faire le choix. La suite de l’affaire, mars 2011.


 

 

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