Considérée comme le moment propice pour les malfrats, la période des fêtes de fin d’année appelle à davantage de vigilance sur le plan de la sécurité. Conscient de cette donne, le gouverneur de la région du Littoral, Fai Yengo Francis a tenu une réunion « Spécial fêtes de fin d’année » avec les responsables de la sécurité de la région. Fait exceptionnel, ladite rencontre a été organisée dans l’arrondissement de Dibombari. « Le choix a été fait en tenant compte de plusieurs paramètres, notamment la sérénité qui règne dans les lieux. Mais c’est aussi une façon de montrer que la sécurité est une affaire de tous. L’apport des populations est important pour garantir la sécurité des populations, en cette période d’effervescence, qui s’accompagne malheureusement d’excès de tous genres. Par ailleurs, il s’agit de faire une revue générale de la situation du Littoral et d’élaborer une situation commune pour que les fêtes se passent bien, en mettant en insécurité les criminels qui ne manquent pas d’imagination », déclare Fai Yengo Francis.
Sur le terrain les populations redoublent de prudence. Depuis quelques jours, Marie B., propriétaire de logements au quartier PK 12 a décidé d’installer un lampadaire à l’entrée de ses logements. « Il y a quelques mois, l’obscurité règne dans ce coin, puisque les lampadaires sont endommagés. Le quartier n’est pas très sûr, même si ces derniers temps c’est plutôt calme. Mais avec tous les mouvements de personnes qu’il y aura avec les fêtes de fin d’année, je préfère illuminer le coin, même si c’est à mes frais », déclare la bailleresse. Ainsi, l’accès à son domicile et aux logements est désormais plus sécurisé, notamment l’allée traditionnellement obscure que les riverains ont surnommé « Le couloir de la mort ». « C’est peut-être un peu exagéré comme nom, mais avec l’obscurité, on ne voit jamais les gens qui y vont, même quand quelqu’un vient en face de vous. Or, il y a toujours des gens qui sont tapis là dans l’obscurité, parfois à ne rien faire et attendent une occasion propice pour sévir », argumente un des locataires. Comme beaucoup d’habitants de la ville de Douala, le contexte des fêtes de fin d’année appelle à la prudence. « Je rentre plus tôt, et directement à la maison. De même, je ne vais plus seule au marché ou dans un distributeur de billets à la banque », confie Gisèle T. cadre moyen dans une société de transit. Du côté des forces de l’ordre, l’on se tient également prêt pour cette période que d’aucuns dans la population considère comme criminogène.
