Le Cameroun va se transformer dans les mois à venir en un vaste chantier, avec les constructions entre autres des barrages de Lom Pangar, Memve’ele, Mekin, Nachtigal, Song Mbenguè, du Port en eau profonde et de la Centrale électrique à gaz de Kribi. Ces investissements envisagés dans les secteurs de l’énergie, de l’exploitation minière, des transports et dans d’autres domaines, sont susceptibles de générer des avantages sociaux et économiques considérables. Toutefois, ces chantiers, véritables vecteurs de développement, peuvent également si rien n’est fait, avoir un impact négatif sur l’environnement de même que sur les populations riveraines.
C’est pour arrimer les politiques d’investissements aux normes internationales en la matière et surtout s’assurer que tous ces grands projets soient bénéfiques à l’Etat en général et aux populations limitrophes en particulier, que le gouvernement, avec l’appui de la Banque mondiale a mis sur pied, le Projet de Renforcement des Capacités environnementales et sociales pour le Secteur de l’Energie (PRECESSE). Ce projet multisectoriel est mené par le ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature. Il est financé par l’Association internationale de développement (IDA) avec pour objectif principal, la prise en compte de la dimension environnementale et sociale dans la mise en œuvre de ces projets de développement.
Afin de sensibiliser les administrations, les partenaires au développement, les universitaires et les organisations de la société civile sur l’accompagnement social de ces projets d’infrastructures, le ministère de Affaires sociales (Minas) a ouvert un forum hier à Yaoundé. Pendant trois jours, il est question pour les participants, de mener une réflexion en vue d’une meilleure prise en compte des critères de développement responsable, dans la réalisation des projets envisagés. Il est attendu la mise sur pied d’un cadre de gestion sociale, faisant office « d’équivalent nationale » des pratiques internationales. D’après le Minas Catherine Bakang Mbock, « ce cadre devrait être apte à induire la transformation des vulnérabilités desdites populations, en opportunités économiques et sociales durables, sur la base d’un système cohérent de prise en compte de la dimension sociale dans les projets d’envergure ».
Le projet PRECESSE, s’inscrit dans la nouvelle vision de développement du Cameroun à l’horizon 2035. Une vision conforme à la politique sociale du chef de l’Etat et qui place l’homme au centre de tout processus de développement.
