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Dossier de la Rédaction

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L’opposant historique au pouvoir en Guinée

A 72 ans, le candidat du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) accède à la présidence après avoir été longtemps souffert dans l’opposition.

L’investiture d’Alpha Condé mardi peut être considérée comme la consécration de la persévérance d’un homme qui a pendant des années été dans son pays l’homme qui dérange. Plusieurs fois emprisonné, il a été contraint à l’exil, après avoir même été condamné à mort par contumace. Un parcours d’adversaire de la majorité présidentielle qui commence au bout de la craie.

En effet, après des études de Droit à Paris, Alpha Condé exerce comme enseignant à Paris. C’est alors que commence son militantisme au sein dé mouvements comme la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France ou le Syndicat de l’Enseignement Supérieur (SNESUP), cumulant divers postes de responsabilités. Il s’engage également dans le même temps à travers des écrits dans des journaux et des publications personnelles. En 1970, il doit subir pour la première fois la dure réalité de l’opposition dans son pays. Il est condamné à mort par contumace avec d’autres intellectuels par le régime du président Sékou Touré. Ils sont alors contraints de rester en exil. A son retour en Guinée en 1991, Alpha Condé réussit, aux côtés d’autres leaders de l’opposition guinéenne à faire imposer le multipartisme intégral. Il a alors déjà créé Mouvement National Démocratique (MND) avec d’autres membres fondateurs qui finit par devenir le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Il prend part à la première élection multipartite du pays, après trente ans de régime autoritaire. Le général Lansana Conté est déclaré vainqueur avec 51.7% tandis que les observateurs nationaux et internationaux dénoncent des irrégularités alors que l’opposition conteste unanimement les résultats officiels.

En 1998, il est de nouveau l’un des challengers du général Lansana Conté, mais se voit emprisonner avant la fin du scrutin, et condamner en 2000 à cinq ans de prison pour "atteintes à l'autorité de l'État et à l'intégrité du territoire national". Il était pourtant député depuis 1995. Amnesty International, le Conseil de l’Union Interparlementaire et des voix comme Albert Bourgi ou de Tiken Jah Fakoly dénonce une violation des Droits de l’Homme et de l’immunité parlementaire. Acculé, Conté lui accorde la grâce en mai 2001.

Dès la mort de Lansana Conté en décembre 2008 et la prise du pouvoir par la junte militaire de Dadis Camara, Alpha Condé centre son action politique sur le retour à un pouvoir civil et la tenue d’élections justes, transparentes et inclusives. Il le fait au sein des « Forces Vives constituées de l’opposition, des syndicats et des autres acteurs de la société civile. En février 2010, il annonce à Conakry la candidature de son parti pour le scrutin présidentiel de juin 2010. Il en sort vainqueur au second tour, car élu avec 52,5% des suffrages contre 47,5% à Cellou Dalein Diallo.

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