La sécurisation des marchandises au port de Douala aidera aussi à réduire le coût du transport.

Selon le Comité Fal, la sécurisation des marchandises au port de Douala englobe deux aspects. D’une part, la sécurisation des installations de réception des marchandises (installations portuaires, entrepôts) et d’autre part, la sécurisation des installations de réception des navires (terminaux portuaires). Cette sécurisation est d’autant plus nécessaire que le coût du transport et la compétitivité en dépendent. « Lorsque le port n’est pas sécurisé, les armateurs considèrent leurs transactions à risques, et de ce fait, augmentent les taux de fret. De même, un port insécurisé ne peut être compétitif, plutôt, il est discrédité », révèle Joseph Nguene Nteppe, secrétaire technique du Comité Fal. A titre illustratif, il rappelle la forte concurrence que subissent désormais les corridors Douala - N’Djamena et Douala – Bangui. « Aujourd’hui, le port de Douala n’est plus le seul passage obligé des marchandises en transit pour le Tchad ou la Rca. Ces deux pays qui dépendaient exclusivement du Cameroun (le Tchad et la RCA) font passer leurs marchandises en transit par le Congo ou le Nigeria du fait de la multiplicité des contrôles et de diverses tracasseries sur ces corridors.

Ainsi, peut-on se féliciter de l’arrêté du PM en date du 30 août 2010 fixant les modalités de réalisation des inspections et des contrôles des services techniques à bord des navires. Ce texte a l’avantage de faciliter et simplifier les procédures, mais aussi et surtout, il aide à éviter les incidents de sécurité et de sûreté susceptibles d’être occasionnés par l’incursion dans les navires des imposteurs dont le principal dessein serait d’arnaquer les commandants de navires ou de piller le navire. L’arrêté du PM participe donc indubitablement de la volonté du gouvernement de mettre en œuvre le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Code ISPS). La compétitivité du Pad en dépend.